118 - Bilan économique du dépistage itinérant de la rétinopathie diabétique à l’aide d’un rétinographe non mydriatique en Bourgogne. - 23/04/09
S* BIDOT,
JP MARISSAL,
J BEYNAT,
A CHARLES,
K ASTRUC,
AM BRON,
C GARCHER
Objectif : Évaluer le bilan économique du dépistage itinérant de la rétinopathie diabétique (RD) en Bourgogne à l’aide d’un rétinographe non mydriatique dans une perspective économique et de Santé Publique.
Matériels et Méthodes : Soixante-douze zones en région Bourgogne ont été choisies pour ce dépistage en raison de leur faible densité médicale. Pour construire notre modèle économique, nous avons utilisé les données disponibles sur la prévalence du diabète en Bourgogne, l’efficacité du matériel de dépistage, le nombre de rétinopathies diabétiques dépistées, la probabilité de cécité selon le stade de la rétinopathie diabétique, l’efficacité du laser, les caractéristiques des diabétiques dépistés, les coûts du dépistage ainsi que les coûts médicaux engendrés par notre dépistage.
Résultats : 3 363 diabétiques (âge moyen : 70 ± 11 ans) ont bénéficié d’un examen ophtalmologique depuis plus de 2 ans et seulement 2 547 patients ont été déclarés éligibles (examen ophtalmologique depuis plus de 2 ans et aucune rétinopathie diabétique antérieurement connue) pour notre étude. Parmi les 3 363 patients, seules 3 rétinopathies diabétiques traitables et 25 œdèmes maculaires ont été dépistés. Parmi les patients éligibles, aucune rétinopathie diabétique traitable ni œdème maculaire n’ont été dépistés. D’un point de vue purement financier, les résultats montrent un surcoût par patient, que l’on se place d’un point de vue de la Sécurité Sociale (coût : 97 ± 248 euros ; économie, c’est-à-dire les contributions sociales évitées : 49 ± 580 euros) ou d’un point de vue sociétal (coût : 112 ± 57 euros ; économie, c’est-à-dire les pertes de revenu évitées : 6 ± 177 euros).
Discussion : Cette étude a mis en évidence le bilan économique défavorable de notre dépistage itinérant de la rétinopathie diabétique. Ces résultats sont expliqués par un recrutement insuffisant de patients éligibles, un âge élevé des patients, l’absence de prise en compte des autres pathologies dépistées et la prise en compte des coûts d’investissement.
Conclusion : Une étude coût-efficacité avec prise en compte de la qualité de vie devra être conduite afin d’améliorer la pertinence de nos résultats.
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Vol 32 - N° HS1
P. 49 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.