063 - Traduction et validation d’une échelle de qualité de vie relative à la réfraction (NEI-RQL 42) : méthodologie et application à une population de patients opérés par Lasik. - 23/04/09
J* DJADI-PRAT,
JJ SARAGOUSSI,
DA LEBUISSON,
B ARSON,
D SARAGOUSSI
Objectif : Si la chirurgie réfractive a démontré son efficacité sur des mesures objectives de la réfraction, son impact sur le ressenti subjectif des patients est parfois discuté. L’objectif de cette étude est d’appliquer à une population de patients opérés par Lasik une adaptation française d’une échelle américaine de qualité de vie relative à la réfraction et de définir, à partir de ces résultats, les éléments de validation de cette adaptation.
Matériels et Méthodes : L’échelle National-Eye-Institute-Refractive error Quality of Life instrument-42 (NEI-RQL-42) a été développée en 2003 par le National Eye Institute et a été validée aux États-Unis dans sa version anglaise et au Brésil dans sa version portugaise. Elle comprend 42 questions et 13 dimensions explorant à la fois la qualité de vision, les troubles fonctionnels, l’influence de la réfraction sur les activités quotidiennes et son impact psychologique. Les auteurs proposent une adaptation française de cette échelle et des éléments de validation, notamment par l’évaluation de la précision de la mesure, de la consistance interne, de la sensibilité au changement, du modèle de mesure. Pour valider cette traduction, une étude observationnelle transversale monocentrique a été initiée. L’échelle traduite a été adressée aux 649 patients (tous âges et tous défauts réfractifs) opérés consécutivement par Lasik entre le 1er janvier et le 31 mars 2008 par un groupe de chirurgiens associés pratiquant dans le même centre.
Résultats : L’étude est en cours de réalisation depuis le 25 septembre 2008. Les résultats qui seront présentés viseront à démontrer la validité interne et externe de la traduction proposée ainsi que la transférabilité des propriétés de l’échelle à une population française.
Discussion : Au vu des récents débats survenus aux États-Unis sur certains risques supposés, les études épidémiologiques semblent indispensables pour mettre en évidence les réelles conséquences sociales et psychologiques, positives ou négatives, d’une chirurgie réparatrice non obligatoire des défauts réfractifs handicapants.
Conclusion : En toile de fond de l’analyse de la qualité de vie post-opératoire, se pose une question plus globale : la chirurgie réfractive trouve-t-elle une justification dans l’amélioration de la qualité de vie des amétropes ? Cette étude contribuera à apporter des éléments de réponse à cette question.
Hays RD et al. Ophthalmology 2003 ; 110 : 2292
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Vol 32 - N° HS1
P. 36 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.