057 - Suivi à long terme des greffes dermo-graisseuses intra-coniques. - 23/04/09
D* HIRSBEIN,
M MURAINE,
A RETOUT
Introduction : La greffe dermo-graisseuse est une technique de reconstruction orbitaire principalement utilisée pour pallier les expulsions d’implants intra-orbitaire. Le but de ce travail est d’évaluer à long terme l’évolution des greffes dermo-graisseuses intra-coniques réalisées dans le service d’ophtalmologie.
Matériels et Méthodes : Il s’agit de l’ensemble des patients non perdus de vue, ayant été opérés en seconde intention d’une greffe dermo-graisseuse, par le même opérateur, entre Janvier 1992 et Décembre 2003, soit 20 patients ayant pu être revus en octobre 2007 pour notre étude. Au cours de cette consultation, 3 critères sont retenus dans l’appréciation des résultats : le maintien du volume du greffon évalué subjectivement par le patient et le chirurgien puis objectivement par mesure de l’évolution du volume de la prothèse ; la mobilité de la prothèse et la survenue de complications.
Résultats : Sur les 43 patients opérés, seul 20 ont répondu aux critères de suivi à long terme. Avec un recul moyen de 10 ans, les résultats sont très corrects : 4 très bons résultats, 10 bons résultats, 3 résultats moyens et 3 mauvais résultats. Nous retrouvons une atrophie de la GDG inférieure à 30 % dans 70 % des cas, et 1 cas de fonte complète à un an, et 2 cas de fonte progressive sur 10 ans.
Discussion : Même avec un résultat correct, la plupart des patients ont décrits une légère fonte progressive du greffon, avec apparition du ptôsis et du creux sus-tarsal. Sur les 5 patients, présentant une nette atrophie de la greffe, 4 ont plus de 60 ans. Le résultat défavorable à 10 ans correspond probablement à l’évolution physiologique de la masse graisseuse.
Conclusion : La greffe dermo-graisseuse est une technique performante, simple et peu coûteuse qui donne dans l’ensemble de bons résultats, avec une intégration parfaite du greffon, un bel aspect cosmétique. Par conséquent, de part sa stabilité satisfaisante à 10 ans, elle mérite d’être plus utilisée par les chirurgiens ophtalmologique lors des reconstructions des cavités anophtalmes.
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Vol 32 - N° HS1
P. 34 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.