I027 Etude des mécanismes de différenciation des cellules musculaires lisses artérielles en chondroblastes et ostéoblastes - 17/04/09
Résumé |
La calcification des vaisseaux sanguins est un problème clinique majeur puisqu’elle représente un facteur de risque de mortalité cardiovasculaire chez les patients diabétiques, en insuffisance rénale ou atteints d’athérosclérose. Il a récemment été suggéré que la calcification vasculaire constituerait un phénomène actif et régulé, qui implique une différenciation des cellules musculaires lisses en cellules cartilagineuses et/ou osseuses, dont la matrice extracellulaire se minéralise. Notre laboratoire s’intéresse particulièrement à cette transformation phénotypique, et vise à identifier les mécanismes moléculaires sous-jacents.
Afin d’évaluer les capacités de différenciation des cellules musculaires lisses (CML) en chondroblastes et en ostéoblastes, nous avons isolé des CML vasculaires à partir d’aortes de souris sauvages, et les avons cultivées: 1) soit sous forme de « micropellets » en présence de cytokines (TGF-β3, Bmp2) pour favoriser une possible différenciation vers la voie chondroblastique, 2) soit en monocouche en présence de β-glycérophosphate pour inciter un engagement vers la voie ostéoblastique. Le degré de différenciation a ensuite été déterminé, à différents temps, en procédant à un certain nombre de colorations histologiques spécifiques (Bleu Alcian, Bleu de Toluidine, Rouge Alizarin), ainsi qu’en analysant l’expression de gènes d’intérêt (collagènes de type 1 et 2, Sox9, Runx2, Osterix). De plus, notre groupe étudie l’impact de différents facteurs, tel le taux d’oxygénation et l’inflammation, sur l’engagement des CML vers une différenciation de type chondroblastique ou ostéoblastique. Ainsi les cultures de différenciation décrites ci-dessus ont été réalisées en conditions normoxiques ou hypoxiques, et en présence ou non de cytokines inflammatoires telles TNF-⍺.
A terme, notre objectif est d’utiliser les informations que nous avons obtenues suite à nos expériences in vitro pour mieux comprendre les processus d’initiation de la calcification in vivo, notamment dans le modèle de la souris ApoE-/- athéroscléreuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 102 - N° S1
P. S96 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.