I035 La rigidité aortique n’est pas associée à la mortalité toutes-causes chez les sujets normotendus dans une population à risque faible à modéré - 17/04/09
Résumé |
Objectif |
La rigidité aortique est un marqueur de risque de mortalité dans les populations à haut/très haut risque. Notre objectif était d’évaluer son impact sur la mortalité toutes causes dans une population Française à risque faible ou modéré.
Méthodes |
Chez 1952 sujets (H/F : 1 319/633, 49.5±11.7 ans), la vitesse de l’onde du pouls aortique (VOP) a été mesurée au cours d’un examen de santé standardisé au centre IPC (Paris) entre 1992/1993. Le suivi moyen a été de 13.4±1.2 ans. Durant cette période, 61 hommes (4.6 %) et 18 femmes (2.8 %) sont décédés. La population a été divisée en 2 groupes selon le statut tensionnel : normotendu (N) et Hypertendu (HTA) : PAS >=140 ou PAD >=90mmHg ou traitement. Une analyse multivariée (Cox), incluant age, sexe, IMC, tabac, cholestérol, fréquence cardiaque, glycémie, a permis d’évaluer le risque [Hazard Ratio (HR), IC 95 %] de mortalité toutes causes associée à l’augmentation de 1 m/sec de VOP.
Résultats |
La VOP était de 9.6±2.2 m/sec, et augmentait avec l’âge., Elle était de 8,5±1.5m/sec chez les N et de 10.2±2.2m/sec chez les HTA. Après ajustements, le HR pour la mortalité associée à la VOP était 1.12 (1.03-1.22), cependant après ajustement supplémentaire sur la pression artérielle moyenne, la relation n’apparaît plus significative : HR=1.08 (0.98-1.18). Chez les N, après ajustements, le risque associé à la VOP était de 0.88 (0.54-1.42), (NS), mais atteignait 1.10 (1.01-1.20), p<0.03, chez les HTA.
Conclusions |
Dans une population Française à risque faible ou modéré, la VOP aortique n’est pas un marqueur de risque chez les normotendus. Nous confirmons qu’elle est significativement associée à la mortalité toutes causes chez les patients hypertendus. Dans une population à faible risque normotendue, l’impact direct de la rigidité artérielle n’influence pas la mortalité toutes causes lors d’un suivi de 13 ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 102 - N° S1
P. S100 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.