Heart failure with systolic dysfunction occurs frequently. Studies in North America and Germany have shown a high prevalence of sleep-disordered breathing in patients with heart failure.

To assess the prevalence of sleep-disordered breathing and its associated risk factors in French patients with heart failure.

A total of 316patients with stable heart failure and a left ventricular ejection fraction less or equal to 45% underwent polygraphy prospectively to diagnose sleep apnoea syndrome, defined as an apnoea-hypopnoea index greater or equal to 10events/h.

Mean age, left ventricular ejection fraction, and body mass index were 59±13years, 30±11% and 28±6kg/m², respectively. The prevalence of sleep breathing disorder was 81% (n=256); 30% of syndromes were classified as central and 70% as obstructive. The mean apnoea-hypopnoea index was high (30±3events/h) and a large proportion (41%) of syndromes had an apnoea-hypopnoea index greater or equal to 30events/h. A central sleep apnoea syndrome pattern was associated with more severe heart failure and a more elevated apnoea-hypopnoea index than an obstructive pattern. The prevalence of sleep-disordered breathing was lower in women than in men (64% versus 85%; χ²=0.0003) as was its severity (mean apnoea-hypopnoea index 15±13events/h versus 27±19events/h, p=0.0001).

The prevalence of sleep-disordered breathing was high in a French heart failure population, with most syndromes having an obstructive pattern. Prevalence and severity were higher in men than in women.

Des études nord américaines et allemande ont démontré une prévalence importante des syndromes d’apnées du sommeil dans l’insuffisance cardiaque. Notre objectif a été de définir la prévalence et les facteurs de risque de ces syndromes dans une cohorte française de patient en insuffisance cardiaque.

Trois cent seize patients avec une insuffisance cardiaque définie par une fraction d’éjection ventriculaire gauche inférieure ou égale à 45 % ont été dépistés pour le syndrome d’apnées du sommeil par une polygraphie (indice apnée-hypopnée≥10 par heures).

L’âge moyen, la fraction d’éjection ventriculaire gauche, l’index de masse corporelle étaient respectivement 59±13années, 30±11 % et 28±6kg/m. La prévalence du syndrome d’apnées du sommeil était de 81 % avec un indice apnée-hypopnée moyen de 30±3 par heures dans ce groupe. Le pourcentage des syndromes d’apnées du sommeil sévères (indice apnée-hypopnée supérieure ou égale à 30 par heures) était de 41 %. Ces syndromes d’apnées du sommeil étaient de type central dans 30 % des cas et dans 70 % obstructifs. Les patients avec un type central étaient plus sévères que les obstructifs (indice apnée-hypopnée=39±17 par heures versus 26±16 par heures, p<0,0001). La prévalence et la sévérité du syndrome d’apnées du sommeil étaient moins importantes chez les femmes (respectivement : χ²=0,0003 ; p=0,0001).

Dans une population française de patients insuffisants cardiaques, le syndrome d’apnées du sommeil à une prévalence élevée avec une majorité de forme obstructive. Le syndrome d’apnées du sommeil est moins fréquent et moins sévère chez la femme. Ces résultats soulèvent la question la nécessité d’un dépistage systématique des syndromes d’apnées du sommeil dans cette population.