Complications des positions opératoires - 02/04/09
Article en cours de réactualisation
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Résumé |
L'installation de l'opéré permet l'acte chirurgical mais doit également respecter les fonctions vitales et l'intégrité corporelle du patient. À ce titre, l'installation du patient sur la table opératoire fait partie intégrante de l'intervention. Une négligence de cette étape opératoire peut avoir des conséquences fonctionnelles et parfois vitales. La fonction respiratoire est constamment altérée du fait du syndrome restrictif provoqué par l'anesthésie générale. Cependant, les conséquences cliniques ne se retrouvent que chez le sujet prédisposé et dans certaines positions limitant l'expansion pulmonaire telles que le « Trendelenburg » et la position de lithotomie. Les manifestations hémodynamiques posturales sont provoquées par la pesanteur et la mobilisation rapide de la masse sanguine au moment de l'installation du patient. L'anesthésie générale en majore les effets par la diminution des mécanismes réflexes compensatoires. Seul le décubitus dorsal entraîne un retentissement minime sur l'équilibre hémodynamique. L'hypotension artérielle peropératoire est retrouvée comme cofacteur dans l'apparition de lésions périphériques : ischémie nerveuse centrale et périphérique, ischémie tissulaire, rhabdomyolyses. Les lésions ophtalmologiques peuvent avoir des conséquences fonctionnelles dramatiques. Une cécité peut être provoquée par une compression directe du globe oculaire ou par l'association suspectée de facteurs déclenchants (anémie et hypotension artérielle). Les positions à risque sont le décubitus ventral et la position de Trendelenburg. Les lésions cornéennes sont le fait d'une mauvaise protection oculaire et sont retrouvées dans toutes les positions. L'origine posturale des neuropathies périphériques n'est formelle que dans 30 % des cas. Quelle que soit la position, les mécanismes lésionnels sont la compression ou l'étirement des nerfs. Au membre supérieur, les plus fréquemment atteints sont le nerf ulnaire par compression et le plexus brachial par étirement. Au membre inférieur, le nerf fibulaire superficiel au col de la fibula est le plus exposé. La responsabilité positionnelle ne fait aucun doute sur les atteintes cutanéomuqueuses peropératoires. En effet ces lésions se retrouvent aux points d'appui dans toutes les positions. Leur prévention spécifique est essentielle et repose sur l'emploi de supports adaptés et sur la limitation de la durée du maintien de la posture. L'association d'une compression tissulaire et d'une hypotension artérielle peut engager le pronostic vital par rhabdomyolyse. Les complications posturales ostéoarticulaires sont des douleurs articulaires postopératoires. Les véritables lésions articulaires sont rarissimes. Chaque position a sa part de responsabilité dès lors que les angulations articulaires de repos ne sont pas respectées, tant aux membres qu'au rachis. Les sujets âgés et arthrosiques sont plus fréquemment concernés. Ainsi, la genèse des lésions posturales est souvent multifactorielle et le mode de prévention de ces complications fait appel à une prise en charge globale du patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Position, Neuropathie, Collapsus, Hypoxie, Rhabdomyolyse, Cécité
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