CO.129 - Hépatite aiguë E : analyse rétrospective de 62 cas consécutifs entre 2003 et 2007 - 02/04/09
JM Péron [1],
JM Mansuy [1],
C Récher [1],
C Merviel [1],
C Bureau [1],
E Dupuis [1],
S Métivier [1],
H Poirson [1],
K Barange [1],
L Alric [1],
L Buscail [1],
JP Vinel [1],
J Izopet [1]
Voir les affiliationsIntroduction : Le virus de l’hépatite E est de plus en plus souvent incriminé au cours d’hépatites aiguës en France. Il s’agit le plus souvent d’hépatites autochtones qui semblent avoir un profil différent des hépatites E d’importation. Nous rapportons ici de manière rétrospective 62 cas consécutifs d’hépatite aiguë E diagnostiqués entre 2003 et 2007.
Patients et Méthodes : Tous les cas ont été définis par la présence du virus détecté par RT-PCR dans les selles et/ou le sang chez des patients présentant une cytolyse. Les patients greffés d’organes ont été exclus de cette étude.
Résultats : L’âge moyen était de 47,9 ans chez les femmes et 57,9 ans chez les femmes. Il s’agissait de cas autochtones dans 97 % des cas. Trente-six patients vivaient en milieu rural et 26 en milieu urbain (NS). La proportion d’hommes parmi les patients infectés apparaît supérieure à celle des femmes avec un pourcentage de 66 % (sex ratio de 1,95, p = 0,06). Le nombre de cas par an est resté stable, de 8 à 16 et sans variation saisonnière. Trois patients ont consommé du gibier dans les 3 mois. Quatre personnes ont eu des contacts réguliers avec des animaux (chevaux, lapins, chiens, chats), une personne a nettoyé son poulailler et une autre a eu des contacts réguliers avec du fumier. Cinquante cinq échantillons sur 62 ont pu être séquencés. Cinquante trois étaient de génotype 3. Une souche était de génotype 1, le patient avait voyagé en Inde (âge 24 ans). Une autre souche était de génotype 4, le patient avait voyagé dans le Sud Est asiatique. Tous les génotypes 3 étaient de sous-type 3f sauf 3. Trente-huit pourcent de patients présentaient des pathologies sous-jacentes : diabète (2 patients), hémopathie (7 patients), hépatopathie chronique (15 patients). Quatre patients ont développé une hépatite sévère avec un facteur V < 40 %. Tous avaient une hépatopathie chronique sous-jacente, un patient est décédé.
Conclusion : La plupart des hépatites aiguës E diagnostiquées sont d’origine autochtones et de génotype 3. Elles surviennent chez des personnes de plus de 50 ans et dans 36 % des cas dans un contexte de pathologies sous-jacentes. Il s’agit d’une hépatite grave dans 6 % des cas. La mortalité est de 1,6 %.
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Vol 33 - N° HS1
P. 265 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.