S'abonner

CO.119 - Résultats à long terme du traitement du lymphome gastrique du MALT par éradication de H. pylori et/ou chlorambucil ± rituximab - 02/04/09

Doi : GCB-03-2009-33-HS1-0399-8320-101019-200901735 

D Corberand [1],

M Lévy [1],

C Copie-Bergman [1],

V Molinier-Frenkel [1],

C Haioun [1],

P Gaulard [1],

K Leroy [1],

JC Delchier [1]

Voir les affiliations

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Objectif : Le but de l’étude était d’évaluer les résultats à long terme d’une prise en charge thérapeutique conservatrice du lymphome gastrique du MALT (LGM) [1], [2].

Patients et Méthodes : Entre 1985 et 2006, 103 malades (âge médian 57 ans, H/F 50/53) ayant un LGM ont été pris en charge puis suivis pendant au moins un an dans notre centre. Les protocoles d’évaluation initiale et de suivi étaient standardisés avec pratique d’une échoendoscopie à partir de 1991. 71 % étaient H pylori +, 63 % avaient un stade I, 12 % un stade II et 23 % un stade IV. La translocation t (11 ; 18) évaluée chez 60 malades était présente dans 33 % des cas.

Entre 1985 et 1993, les malades recevaient du cyclophosphamide 100 mg par jour per os pendant un an. A partir de 1993, tous les malades H pylori + recevaient un traitement éradicateur de la bactérie. Les malades non répondeurs au traitement éradicateur ou H pylori - d’emblée recevaient du chlorambucil 6 mg/ m2/jour 14 jours par mois pendant un an. A partir de 2002, les malades non répondeurs et/ou t (11 ; 18) positifs recevaient une association de rituximab 375 mg/m2 (8 perfusions) + chlorambucil sur six mois. La réponse était évaluée en fin de traitement puis tous les six mois pendant deux ans puis tous les ans. 72 malades ont reçu une, 25 deux et 8 trois types de traitement.

Résultats : Le suivi médian était de 60 mois (extrêmes 12 - 240). Les malades étaient considérés comme répondeurs quand la réponse restait stable à deux contrôles de suite à six mois d’intervalle. Le taux de réponse à l’éradication de H pylori (n = 68) au chlorambucil (n = 49) et au chlorambucil + rituximab (n = 13) était respectivement de 73,5 %, de 63 % et de 92 %. L’épaississement de la paroi à l’échoendoscopie affectait négativement la réponse au chlorambucil. La présence d’adénopathies à l’échoendoscopie et la t (11 ; 18) diminuaient à la fois la réponse à l’éradication de H pylori et au chlorambucil. La réponse au chlorambucil + rituximab n’était affectée ni par les données de l’échoendoscopie ni par l’existence d’une t (11 ; 18). En fin de suivi, 88 patients étaient en réponse complète, 14 en réponse partielle et un seul avait une absence de réponse. Aucun n’avait d’anomalie endoscopique significative. Trois malades en rémission étaient décédés d’autres causes. Trois avaient présenté une récidive (1 après éradication de H pylori et 2 après éradication de H pylori + chlorambucil). Six malades avaient présenté un cancer gastrique métachrone (14 à 194 mois après la prise en charge initiale) et avaient eu une gastrectomie totale curative. Quatre malades avaient présenté une hémorragie digestive durant leur suivi.

Conclusion : Cette étude confirme que la stratégie de prise en charge conservatrice du lymphome gastrique prise dès 1985 était valide à long terme. Chez les non répondeurs à l’éradication de H pylori ou H pylori - d’emblée, l’association rituximab + chlorambucil dont on dispose actuellement s’avère très efficace quelles que soient les caractéristiques du lymphome. La réponse est en général stable. La possibilité de survenue de cancers gastriques métachrones justifie la poursuite d’une surveillance endoscopique à long terme.




© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° HS1

P. 260 - mars 2009 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • CO.118 - Méta-analyse basée sur les données individuelles de patients des essais randomisés évaluant les chimiothérapies dans les cancers gastriques avancés
  • O Bouché, JP Pignon, F Bonnetain, C Delbaldo, A Roth, E Van Cutsem, M Buyse, S Michiels, X Paoletti, P Rougier, Groupe GASTRIC
| Article suivant Article suivant
  • CO.120 - Les symptômes sont de plus en plus précoces de génération en génération au cours de la pancréatite héréditaire (PH)
  • V Rebours, O Hentic-Dhomé, F Maire, C Lemaréchal, C Ferec, P Hammel, P Ruszniewski, P Lévy

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.