P.392 - La survie des malades atteints d’une cirrhose virale C après une première hospitalisation (étude à propos de 80 cas) - 02/04/09
L Golli [1],
A Jmaa [1],
A Kahloun [1],
H Turki [1],
A Ben Slama [1],
S Ajmi [1]
Voir les affiliationsIntroduction : Le pronostic de la cirrhose virale semble être amélioré grâce à la prise en charge précoce de l’hémorragie digestive, au traitement des complications infectieuses et à la transplantation hépatique. Le but de notre étude est de déterminer l’histoire naturelle de la cirrhose virale C après la première hospitalisation et de dégager les facteurs prédictifs de mortalité.
Patients et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective longitudinale incluant 80 cas de cirrhose virale C parmi 102 malades porteurs chronique du virus de l’hépatite C, hospitalisés pour la première fois entre 1998 et 2005. Les malades ont été suivis jusqu’au 31 décembre 2006. La probabilité de survie après la première hospitalisation a été calculée en utilisant la méthode de Kaplan Meier. Les facteurs prédictifs de mortalité ont été déterminés par une analyse uni variée et multivariée en utilisant le modèle de régression de Cox.
Résultats : Il s’agissait de 39 hommes et de 41 femmes d’âge moyen de 48 ans (18-78 ans) hospitalisés pour une première décompensation de cirrhose virale C. Sur un suivi moyen de 37 mois, 31 % des patients sont décédés et 18 % étaient perdus de vue. Durant le suivi, l’ascite était la complication la plus fréquente (96 %), suivie de l’hémorragie digestive haute (70 %), de l’encéphalopathie hépatique (65 %), de l’ascite réfractaire (20 %), de carcinome hépatocellulaire (12,5 %), de l’hydrothorax hépatique (11,3 %) et de l’infection péritonéale spontanée (3,8 %).
En analyse univariée, 2 facteurs étaient prédictifs de mortalité : un score de Child Pugh C (p = 0,023) et la survenue de carcinome hépatocellulaire (p < 0,001). L’âge supérieur à 60 ans, le sexe masculin, le taux de prothrombine inférieur à 50 %, la survenue d’une infection spontanée du liquide d’ascite, l’ascite réfractaire n’étaient pas significativement corrélés à une mortalité plus importante.
En analyse multivariée seul le carcinome hépatocellulaire était un facteur indépendant prédictif de mortalité (p = 0,002), avec un Odds ratio égal à 3.
Conclusion : Le pronostic de la cirrhose virale C après la première décompensation est mauvais, un malade sur quatre seulement survivant à 5 ans. Le CHC est un facteur indépendant prédictif de mortalité.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° HS1
P. 244 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.