P.324 - Adénocarcinomes pancréatiques métastatiques (APM) : la chimiothérapie par Folfiri peut permettre d’obtenir un contrôle tumoral après échec de la gemcitabine et des sels de platine - 02/04/09
O Hentic [1],
C Dreyer [1],
V Rebours [1],
F Maire [1],
M Zappa [1],
A Couvelard [1],
S Faivre [1],
E Raymond [1],
P Lévy [1],
P Ruszniewski [1],
P Hammel [1]
Voir les affiliationsIntroduction : La chimiothérapie (CT) par gemcitabine est le traitement standard en première ligne des APM. Après progression, l’utilité de CT ultérieures n’est pas certaine et aucun schéma thérapeutique n’est clairement défini. L’efficacité d’une CT de première ligne par Folfiri a été suggérée [1 ].
Objectifs : Etudier rétrospectivement la tolérance et l’efficacité du schéma Folfiri après CT par gemcitabine et sels de platine chez des malades ayant un APM.
Matériels et Méthodes : Critères d’inclusion : APM histologiquement prouvé (02/06-06/08) ; progression ou toxicité majeure sous gemcitabine et/ou gemcitabine-sels de platine et/ ou 5FU-sels de platine ; indice OMS ≤ 2 ; absence de contre indication (cholestase). CT : Folfiri simplifié (irinotécan 180 mg/m2 J1, 5FU 400 mg/m2 J1 et 5FU 1 200 mg/m2 J1 J2). Le nombre de cures, la meilleure réponse selon RECIST et la toxicité étaient évalués. La survie globale à partir du diagnostic, du début de l’administration de Folfiri et la survie sans progression étaient analysées selon Kaplan Meier.
Résultats : 30 malades (17 hommes, 13 femmes) d’âge médian 61 ans (24-76), indice OMS 0 (n = 17) ou 1 (n = 13) ont été inclus après progression (n = 27) ou neuropathie aux sels de platine (n = 3). Le suivi médian était de 16 mois (7-35,5). Les malades recevaient en médiane 6 cures (3-19) de Folfiri en 2ème ligne (n = 12), en 3ème ligne (n = 16) ou en 4ème ligne (n = 2). Dix neuf malades (63 %) avaient une adaptation de dose en raison d’une cholestase, d’une toxicité ou d’une asthénie. Six malades (20 %) avaient une neutropénie de grade 3-4 et 1 avait un épisode de diarrhée de grade 3 (aucun décès). Chez 29 malades évaluables, la meilleure réponse était une réponse objective, une stabilisation ou une progression dans respectivement 3 % (n = 1), 38 % (n = 11) et 59 % (n = 17) des cas. La CT était arrêtée pour progression chez 82 % (n = 23) des malades et pour un autre motif chez 18 % (toxicité n = 1, lassitude ou pause en raison d’une stabilité prolongée n = 3, infection n = 1).
A la date des dernières nouvelles, 2 des 30 malades poursuivaient la CT et 25 (83 %) étaient décédés. La survie sans progression sous Folfiri était de 3,4 mois (2,3-4,8). Les survies médianes à partir du début du Folfiri et à partir du diagnostic initial étaient de 6,5 mois (5,5-8,5) et de 17,5 mois (14,5-24), respectivement. Il n’y avait pas de différence significative de survie globale et sans progression selon le rang de la ligne d’administration du Folfiri.
Conclusion : Après gemcitabine et sels de platine, une CT par Folfiri a une toxicité acceptable et permet d’obtenir un contrôle tumoral chez 41 % des malades en bon état général atteints d’adénocarcinome pancréatique métastatique, avec une survie médiane de 17,5 mois. Ces résultats encourageants justifient la réalisation d’une étude prospective.
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Vol 33 - N° HS1
P. 210 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.