Le lambeau fasciocutané pédiculé est le procédé chirurgical le plus adapté pour couvrir les pertes de substance de la jambe.

L'importante séquelle cutanée du site donneur est maintenant nettement diminuée par les artifices techniques permettant de lever ces lambeaux en lambeau fasciograisseux ou en lambeau fasciocutané. Les préjudices vasculaires et tégumentaires sont également diminués en préférant les lambeaux fasciocutanés en îlot à pédicule vasculaire secondaire aux lambeaux à pédicule réticulé fasciocutané. La meilleure couverture est donc celle qui engage la moindre morbidité cutanée et vasculaire.

L'évolution des connaissances anatomiques, hémodynamiques, cliniques et d'investigations médicales nous amène à changer notre approche chirurgicale. Avant d'avoir recours aux lambeaux à distance bien systématisés et sûrs mais laissant des séquelles, il est préférable d'étudier les possibilités plastiques du revêtement fasciocutané contigu à la lésion à recouvrir. Un examen doppler préopératoire est nécessaire afin d'évaluer le flux des artères septocutanées et perforantes de voisinage ainsi que leurs territoires de perfusion. Un lambeau en îlot, une autoplastie ou un montage fasciocutané peut être mobilisé à la demande. Nous tendons ainsi vers le concept tant recherché du lambeau « à la carte ». Mais cela impose au chirurgien d'entretenir une connaissance évolutive de la vascularisation tégumentaire.

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