CO.41 - Evaluation in vivo, en temps réel, de la structure et des mouvements contractiles des villosités duodénales dans la maladie cœliaque par l’endocytoscopie - 02/04/09
T Matysiak-Budnik (1) [1],
E Coron (1) [1],
JF Mosnier (1) [1],
M Le Rhun (1) [1],
H Inoue (2) [2],
JP Galmiche (1) [1]
Voir les affiliationsIntroduction : Le diagnostic de la maladie cœliaque (MC) repose sur la mise en évidence d’une atrophie villositaire au niveau des biopsies duodénales. Ce diagnostic peut être difficile à cause d’une mauvaise orientation des biopsies et d’un risque d’erreur d’échantillonnage en cas d’atrophie en aires. Notre étude préliminaire a montré que l’endocytoscopie (EC), une nouvelle technique d’endoscopie en grossissement permettant de visualiser la muqueuse digestive à l’échelle microscopique in vivo, permet de distinguer facilement la muqueuse duodénale normale de la muqueuse atrophique. Le but de cette étude a été d’évaluer la performance diagnostique de l’EC dans la MC et sa capacité à détecter les anomalies fonctionnelles de la muqueuse duodénale non accessibles à l’examen anatomo-pathologique standard.
Patients et Méthodes : Les patients présentant une MC active ou en rémission, ainsi que les témoins non-cœliaques ont été inclus. La sonde de l’endocytoscope (prototype Olympus, grossissement 450x) a été introduite par le canal opérateur de l’endoscope après une coloration de la muqueuse duodénale par du bleu de méthylène au cours d’un examen endoscopique standard. Les multiples images endocytoscopiques ont été enregistrées et 4 biopsies duodénales obtenues pour l’examen anatomo-pathologique standard. Les images endocytoscopiques ont été analysées et comparées en aveugle à l’histologie.
Résultats : Quinze patients cœliaques et 7 témoins non-cœliaques ont été étudiés. L’EC à permis d’identifier quatre profils endocytoscopiques distincts : 1) Présence des villosités de structure normale, longues et fines, avec des mouvements contractiles réguliers et avec une bonne visualisation des cellules épithéliales de surface, classé comme muqueuse normale (n = 13, tous les témoins et 6 patients cœliaques), 2) Absence totale de villosités, présence des orifices des cryptes élargis avec une densité cellulaire augmentée autour des cryptes, classé comme atrophie villositaire totale (n = 3), 3) Présence de villosités plus courtes et plus larges, avec des contractions diminuées, classé comme atrophie villositaire partielle (n = 4), 4) présence des villosités de structure normale mais avec des contractions diminuées, classé comme muqueuse morphologiquement normale mais avec des perturbations fonctionnelles (n = 2). Une corrélation parfaite a été trouvée entre l’EC et l’histologie standard chez 13/15 patients cœliaques.
Conclusion : L’EC permet de visualiser et de caractériser in vivo, en temps réel, la structure villositaire, le dégré de l’atrophie villositaire et les mouvements contractiles des villosités, et pourrait devenir un outil performant dans le diagnostic de la MC.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° HS1
P. 117 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.