P.133 - Fréquence des anomalies métaboliques dans une population de transplantés hépatiques - 02/04/09
M Harim [1],
F Durand [1],
C Francoz [1],
A Pironti [1],
D Cazenove [1],
B Messing [1],
F Joly [1]
Voir les affiliationsIntroduction : La survie après transplantation hépatique (TH) s’est allongée au cours des 20 dernières années. Les complications métaboliques post-TH, en partie liées aux traitements, deviennent une préoccupation car elles risquent d’altérer le pronostic de ces patients. Le but de l’étude est d’évaluer la fréquence des anomalies métaboliques après TH.
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective (mai à août 2008), incluant les patients vus en consultation de suivi après TH dans un centre (Hôpital Beaujon-Clichy). Les paramètres recueillis étaient : indice de masse corporelle (IMC), diabète insulino- ou non insulino-dépendant (DID et DNID), dyslipidémie, HTA. La présence d’une anomalie métabolique était définie par l’existence d’un anomalie biologique (glycémie à jeun, post-prandiale, HOMA, HDL-cholestérolémie, rapport cholestérol total/HDL-cholestérol, hypertriglycéridémie). Le surpoids et l’obésité étaient définis respectivement par un IMC ≥ 25 kg/m2 et ≥ 30 kg/m2.
Résultats : 66 patients (42H/24F) d’un âge moyen (± ET) de 56 ans (± 10) après un délai médian post-TH de 42 mois (11-81) ont été analysés. Les causes principales conduisant à la TH étaient : cirrhose alcoolique (20 %), post-hépatite B (6 %), post-hépatite C (14 %), carcinome hépato-cellulaire (34 %). Les traitements principaux lors de la consultation étaient : tacrolimus (89 %), mycophénolate mofétil (78 %), acétylsalicylate (74 %) et prednisone (17 %). L’IMC était 26,2 kg/m2 (± 5,8). La proportion (IC à 95 %) des paramètres métaboliques sont :
– surpoids : 52 % (39-64) ;
– obésité : 21 % (11-31) ;
– diabète : 29 % (17-40) ;
– hypercholestérolémie : 16 % (7-25) ;
– hypertriglycéridémie : 8 % (1-15) ;
– hypertension artérielle : 37 % (25-48).
Conclusion : Dans une série d’adultes après TH, les fréquences du surpoids, diabète et HTA semblent supérieures à celles de la population générale de même âge. Les risques cardiovasculaires induits justifient la prise en compte de ces anomalies métaboliques dans le suivi après TH. Ce travail préliminaire a conduit à la recherche de facteurs causaux (condition pré et post TH) ainsi qu’à l’évaluation prospective de l’efficacité d’une prise en charge diététique adaptée.
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Vol 33 - N° HS1
P. 85 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.