P.54 - Optimisation de la prescription des inhibiteurs de la pompe à protons « à la demande » par la prise en compte du contexte psycho-comportemental - 02/04/09
Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer par le biais d’un indicateur quantitatif (évolution de la consommation d’IPP), l’impact sur le patient d’un « contrat thérapeutique », passé avec son médecin et fondé sur l’application corrective de règles simples hygièno-diététiques. La consommation d’IPP sera comparée entre la première phase de 4 semaines dite « observationnelle » et la seconde phase de 8 semaines dite « post-interventionnelle ».
Patients et Méthodes : C’est une étude épidémiologique exploratoire, multicentrique, observationnelle et prospective sur une population de patients en médecine générale présentant un RGO typique connu, sans œsophagite associée connue, et justifiant d’une prise en charge au long cours par IPP « à la demande ».
Résultats : 29 patients (âgés de 59 ans en moyenne, 55 % de femmes, IMC moyen 27) souffrant de RGO depuis 92 mois en moyenne (> 7 ans) ont participé à cette étude. Les facteurs déclenchant le RGO les plus souvent cités sont le stress (86,2 %), la position allongée (69 %) et les excès alimentaires (51,7 %). Les symptômes de l’épisode en cours remontent à près de 24 jours en moyenne. La survenue des symptômes est essentiellement mixte (diurne et nocturne pour 65,5 % des patients). A J0, 28 % des patients suivaient déjà des règles alimentaires et 24 % suivaient des règles d’hygiène de vie. Selon l’investigateur, à M1 (J28 +/- 3), plus de 60 % des patients avaient « bien » (34,5 %) à « parfaitement » (27,6 %) compris les règles hygièno-diététiques communiquées. Lors de la 3ème visite (M3), l’investigateur a jugé que ces règles avaient été « bien » (41,4 %) à « parfaitement » (10,3 %) suivies pour seulement un peu plus de 50 % des patients. Une « légère » diminution statistiquement significative de la consommation mensuelle d’IPP a été notée après dispensation des règles hygièno-diététiques - 16,6 prises à M1 versus 12,5 prises mensuelles à M3 - soit une diminution moyenne de 17,6 % par rapport à la consommation à M1. On a observé une diminution de l’intensité des symptômes selon l’échelle de Likert de 62 % entre J0 et M1 (avant dispensation des règles hygiéno-diététiques) et de 45 % entre M1 et M3 (après dispensation des règles hygiéno-diététiques) ainsi qu’une diminution de la fréquence des symptômes de 62 % entre J0 et M1, et de 48,3 % entre M1 et M3.
Conclusion : Une diminution statistiquement significative de la consommation mensuelle d’IPP a été observée après trois temps d’évaluation et de suivi des comportements des patients, montrant ainsi l’impact sur le patient d’un « contrat thérapeutique » avec son médecin traitant.
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Vol 33 - N° HS1
P. 46 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.