Les lasers ont fait leur apparition dans le domaine de la médecine dès les années 1970. Il s'agissait des premières applications d'un instrument « magique » et ce n'est que progressivement que les indications ont pu se préciser au fur et à mesure que de nouveaux lasers apparaissaient sur le marché. L'ophtalmologie fut la spécialité initiatrice de l'utilisation de ces appareils en médecine, mais dès le début des années 1980, la dermatologie et la chirurgie plastique donnaient aux lasers médicaux une dimension nouvelle. L'organe cutané, présentant toutes sortes de pathologies, tient une place de choix d'autant plus qu'il s'agit d'un organe superficiel sur lequel il est facile d'amener un faisceau laser quel que soit le périphérique optique utilisé : du bras optique du laser à gaz carbonique jusqu'à la fibre optique souple des autres lasers. L'une des pathologies qui semblait tout naturellement s'adresser à un traitement laser est représentée par les angiomes plans puisque, grâce à l'ophtalmologie, on savait que toutes structures rouges, comme les vaisseaux rétiniens, pouvaient être coagulées en utilisant un laser argon. Si celui-ci a été le premier laser à être utilisé dans cette pathologie, quelques équipes en pointe se sont rendu compte que les résultats pouvaient être améliorés et l'on assistait, au milieu des années 1980, à l'apparition de nouvelles longueurs d'onde, de nouveaux moyens de production de cette longueur d'onde et à l'automatisation de l'application du faisceau sur la surface cutanée. Des progrès ont donc été engendrés au niveau de la qualité des résultats. Cependant, il est très difficile de les exprimer objectivement car l'oeil humain, malgré sa grande précision, n'est pas uniforme dans son interprétation des couleurs. On pouvait donc constater, dans les publications, des variations extrêmement importantes avec des pourcentages de bons ou très bons résultats variant d'une équipe à l'autre. Les buts, à l'heure actuelle, concernant le traitement des angiomes plans au laser, résident d'une part dans quelques progrès qui peuvent encore être réalisés au niveau du matériel laser lui-même, mais surtout dans l'étude des angiomes plans par des méthodes non invasives et surtout la caractérisation objective de la couleur d'un angiome plan, ce que nous ne savons pas faire encore.

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