P198 - Insulinothérapie fonctionnelle à l’île de la réunion : bilan à un an et perspectives - 12/03/09
S Schneebeli,
V Fontaine,
C Le Pommelet,
N Le Moullec,
M Pholséna,
M Evrin,
M Cogne
Voir les affiliationsIntroduction : L’insulinothérapie fonctionnelle (IF) est de plus en plus proposée pour améliorer les résultats métaboliques et la qualité de vie chez le DT1.
La sélection des patients reste un point crucial car la méthode est très consommatrice de temps et les résultats inégaux.
Patients et méthodes : Méthode : Stage hospitalier de 2 jours et demi par groupe de 6 à 8 patients
Patients : 27 hommes, 18 femmes, âge moyen : 35 ± 14 ; durée du diabète : 11,6 ± 9 ans. Tous DT1, sauf 1 Mody, et 2 DT2 insulinopéniques, traités par multi-injections basal-bolus (33), ou pompe sous-cutanée (12).
Résultats : À 1 an, pas de différence significative par rapport à l’inclusion sur les moyennes de l’HbA1C : 8,26 ± 1,53 %, versus initialement 8,18 ± 1,34 %. IMC : 24,2 ± 1,6, versus initialement : 23,8 ± 2,7. Dose d’insuline : 59,4 ± 29 unités, versus initialement : 56,2 ± 29. Fréquence inchangée des hypoglycémies modérées. La seule différence significative porte sur une diminution des hypoglycémies sévères 0,19 ± 0,7 patient/an, versus 0,79 ± 1,8 initialement (p < 0,05). L’épreuve de jeûne aglucidique met d’ailleurs en évidence un surdosage en basale chez 70 % des patients. Les besoins prandiaux sont évalués à 1,45 U/10 g de glucides le matin, 1,04 U/10 g à midi, 1,1 U/10 g le soir. L’analyse des résultats permet de distinguer 3 groupes. Groupe I (22 % des patients) : Amélioration avec diminution significative de HbA1c > 0,5 %. Groupe II : Stable avec diminution (29 %) ou augmentation (18 %) non significative de l’HbA1C < 0,5 %. Groupe III (31 %). Aggravation avec augmentation > 0,5 % de l’HbA1C Ce dernier groupe est caractérisé par la présence de nombreux adolescents (50 % des patients), un suivi moins régulier et une moins bonne adhésion à la méthode (62 % contre 75 % dans le groupe I).
Conclusion : L’insulinothérapie fonctionnelle permet une amélioration métabolique et de la qualité de vie chez des DT1 bien sélectionnés. Ceci exige nécessairement une implication plus importante des patients (contrôles glycémiques post-prandiaux, calcul du contenu glucidique des repas) et un suivi commun médecin-diététicien renforcé.
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Vol 35 - N° S1
P. 75 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.