P173 - Influence de l’équilibre glycémique sur les troubles du sommeil dans une population de diabétiques de type 2 - 12/03/09
M Floriot [1],
B Aubert [2],
T Crea [2],
J Demange [3],
L Dusselier [3],
AS Lerman [3],
J Louis [3],
R Potier [2],
D Rousselle [4],
GA Sery [5],
G Vernhes [4],
B Hannhart [6]
Voir les affiliationsBut : Rechercher les troubles du sommeil chez des patients ayant un diabète de type 2 (DT 2) connu.
Patients et méthodes : Un groupe de 261 diabétiques (D) de type 2 (130 femmes et 131 hommes), âgés de 57,7 ± 11,1 ans, avec un diabète ancien de 1 à 40 ans, a rempli 3 auto-questionnaires pour déterminer un score de qualité du sommeil (Score de Pittsburgh), une échelle de somnolence diurne (Échelle d’Epworth) et 2 scores physique et mental de qualité de vie (SF36). Les D ont été comparés à 183 témoins (T) obèses non diabétiques, d’IMC comparable (D : 37,1 ± 7,1 vs T : 37,3 ± 5,6 kg m-2 ; NS) mais légèrement moins âgés (50 ± 9,8 ans ; p < 0,001) et avec un tour de cou significativement moins large (D : 42,0 ± 5,0 vs T : 39,9 ± 4,6 cm ; p < 0,001).
Résultats : L’échelle d’Epworth est globalement similaire chez les T (D : 8,0 ± 4,6 vs T : 8,2 ± 4,8 ; NS) ainsi que le score de qualité de vie, légèrement abaissé dans les 2 groupes (Score perturbé < 45 chez plus de 50 %). La qualité du sommeil est plus perturbée chez les D (D : 7,8 ± 4,1 vs T : 6,8 ± 3,8 ; p < 0,05), qui dorment moins (durée relative de sommeil), et consomment près de 5 fois plus des somnifères (OR : 4,7 ; 95 % IC : 1,06-21,3). Le lien entre troubles du sommeil et facteurs favorisants (âge, IMC, périmètre du cou) n’est retrouvé que chez les T. Par régression logistique ajustée sur l’âge et le périmètre du cou, l’hyperglycémie apparaît comme le principal facteur de risque significatif pour les troubles du sommeil : les D avec HbA1c > 8,5 % sont plus de 80 % à déclarer des perturbations nocturnes (p < 0,01) et 36 % (p < 0,05) une somnolence diurne excessive.
Conclusion : Le diabète de type 2, surtout mal équilibré, s’accompagne de troubles respiratoires du sommeil sans somnolence diurne excessive. La qualité de vie en est affectée. Chez les D plus que chez les T, les perturbations du sommeil existent indépendamment des facteurs favorisants, évoquant un effet propre de l’hyperglycémie chronique sur la qualité du sommeil. Tout DT2 doit faire suspecter des troubles du sommeil et ceux-ci faire rechercher un DT2.
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Vol 35 - N° S1
P. 68-69 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.