P102 - Perception du risque de devenir diabétique de type 2 chez des femmes ayant eu un diabète gestationnel et chez leurs médecins traitants - 12/03/09
Objectif : Évaluer en post-partum, chez des femmes ayant eu un diabète gestationnel (DG), leur perception du risque de devenir diabétique, les facteurs l’influençant ainsi que le suivi du métabolisme glucidique par leur médecin traitant et les facteurs l’influençant.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective chez 131 patientes hospitalisées en endocrinologie et/ou gynécologie pour un diabète gestationnel, en 2005 et 2006, à partir d’un questionnaire patient (règles hygiéno-diététiques et perception du risque), d’un questionnaire médecin traitant et des données cliniques.
Résultats : L’âge moyen était de 34 ans, l’indice de masse corporelle (IMC) moyen avant la grossesse était à 26,5 kg/m2, la médiane de prise de poids était à 12 kg. Soixante-six pour cent avaient été traitées par régime seul et 35 % avaient des antécédents familiaux de diabète de type 2. Cinquante-huit pour cent des femmes s’estimaient à haut risque de devenir diabétique mais 54 % n’avaient pas modifié leur alimentation, 60 % n’avaient pas modifié leur activité physique. La modification des règles hygiéno-diététiques n’était pas significativement influencée par le traitement du DG (insuline versus régime), ni par l’existence d’antécédents familiaux de diabète, ni par l’IMC avant la grossesse, ni par la prise de poids.
Il existait une tendance à ce que les patientes traitées par insuline s’estiment plus à risque de devenir diabétiques (p = 0,07).
Soixante et un médecins traitants nous ont répondu : sur les 29 qui avaient revu leurs patientes, 73 % réalisaient un suivi du métabolisme glucidique mais seuls 9 d’entre eux réalisaient une hyperglycémie provoquée orale à 75 g. Toutefois, 13 estimaient leurs patientes à haut risque de devenir diabétique de type 2, d’autant plus qu’il existait des antécédents familiaux de diabète de type 2 (p = 0,1) ou une obésité avant la grossesse (p = 0,05).
Conclusion : Il s’agit d’une population à risque de diabète de type 2 identifiée par les patientes et leurs médecins. L’éducation reçue pendant la grossesse semble donc insuffisante pour permettre des modifications durables du mode de vie. Un programme de prévention spécifique doit être envisagé.
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Vol 35 - N° S1
P. 52 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.