P82 - Effets de la pioglitazone versus une insuline au coucher sur la répartition de la graisse abdominale et l’expression des gènes de l’inflammation dans le tissu adipeux chez des patients diabétiques de type 2 - 12/03/09
A Hartemann-Heurtier [1],
S Jacqueminet [2],
JL Golmard [3],
JP Bastard [4],
L Pieroni [5],
C Rouault [6],
A Ayed [7],
M Halbron8,
K Clément [6],
A Grimaldi [2]
Voir les affiliationsIntroduction : En association avec les anti-diabétiques oraux, les glitazones ou l’insuline au coucher améliorent l’équilibre glycémique mais favorisent la prise de poids. Cependant leur impact respectif sur la nature et la quantité de tissu adipeux abdominal et sur les marqueurs d’inflammation n’a jamais été comparé alors que ces paramètres sont corrélés à l’insulino-resistance et au risque cardio-vasculaire.
Patients et méthodes : Étude randomisée monocentrique. 28 patients diabétiques de type 2 avec une HbA1c entre 7,5 % et 9,5 % malgré un traitement à dose maximale par sulfamides hypoglycémiants et Metformine ont été randomisés pour recevoir soit 30 mg de pioglitazone soit 0,2 u/kg/j d’insuline NPH au coucher. La quantité de graisse sous-cutanée et intra abdominale a été évaluée par un scanner et l’expression de gènes de l’inflammation a été étudiée sur un prélèvement de graisse sous-cutanée abdominale, à T0 et T 6 mois.
Résultats : L’HbA1c a diminué de manière comparable dans les 2 groupes (– 1,2 % sous pioglitazone et – 1,6 % sous insuline, NS). Le groupe pioglitazone et le groupe insuline ont pris respectivement 3,3 ± 2,7 kg (p < 0,001) et 1 ± 2,3 kg (p < 0,05) de masse grasse (NS entre les groupes). La quantité de graisse abdominale sous-cutanée n’a augmenté que dans le groupe pioglitazone (+54 ± 69 cm2, versus 10 ± 24 cm2 dans le groupe insuline, p < 0,05). La quantité de graisse intra-abdominale n’a changé significativement dans aucun des deux groupes. La CRPus et la ferritine ont diminué significativement respectivement dans le groupe pioglitazone et dans le groupe insuline. L’expression des gènes de l’inflammation (MCP-1, CD-68, IL-6) dans le tissu adipeux sous-cutané n’a été modifiée par aucun des deux traitements.
Conclusion : Un traitement par pioglitazone ou insuline NPH au coucher pendant 6 mois ne modifie pas significativement le contenu en graisse intra-abdominale ni l’expression de gènes de l’inflammation dans le tissu sous-cutané, mais diminue l’inflammation de bas grade systémique.
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Vol 35 - N° S1
P. 47 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.