P7 - Chez les diabétiques de type I normoalbuminuriques et normotendus, l’adiponectinémie est élevée indépendamment du sexe, de la masse grasse et de la fonction rénale - 12/03/09
C Abi Khalil,
R Aubert,
R Roussel,
N Emery,
N Bellili,
F Travert,
K Kohammedi,
E Abou Jaoude,
F Fumeron,
S Hadjadj,
M Marre (INSERM U695, Paris VII, CHU-Poitiers)
Voir les affiliationsIntroduction : Dans la population générale, l’adiponectinémie est inversement corrélée à la masse grasse. Les concentrations d’adiponectine APDN sont élevées chez les patients diabétiques de type I (DT1). Sachant que ces patients sont habituellement maigres, nous avons mesuré l’ADPN totale et ses 3 isoformes chez des patients DT1 normoalbuminuriques normotendus.
Patients et méthodes : L’adiponectine totale et ses 3 isoformes HMW, MMW et LMW ont été dosées par ELISA chez 67 patients DT1 normoalbuminuriques normotendus consécutifs (39 h et 28 f, âge : 31,6 ± 9,2 ans, durée du diabète 11 ± 10 ans) et chez 67 témoins appariés pour l’âge, le sexe et l’Indice de Masse Corporelle IMC. En plus de la composition corporelle (impédancemetrie), l’HbA1C et le débit de filtration glomérulaire DFG (51Cr-EDTA) ont aussi été mesurés.
Résultats : L’ADPN totale était plus élevée chez les DT1 que chez les sujets témoins (8,23 ± 4,44 vs 6,65 ± 3,68 µg/L, p = 0,029), ainsi que les isoformes HMW (3,98 ± 3,49 vs 3,02 ± 2,93 µg/L), MMW (1,87 ± 1,22 vs 1,62 ± 1,07 µg/L) et LMW (2,32 ± 1,24 vs 2,01 ± 1,07 µg/L). Les DT1 avaient une circonférence abdominale et un pourcentage de masse grasse similaires à ceux des témoins (respectivement 23,7 ± 11,4 vs 24,4 ± 3,8 kg/m2 ; 87,7 ± 13,8 vs 91,2 ± 11,6 cm ; 22,2 ± 9,9 vs 23,8 ± 8,3 %), mais un DFG supérieur (123 ± 18 vs 102 ± 6 mL/min/ 1,73 m2 ; p < 0,001). Chez les diabétiques, l’ADPN totale n’était pas significativement différente selon le sexe (f 9,44 vs h 7,37 µg/L). Elle ne corrélait pas avec l’âge, l’IMC, la circonférence abdominale, la masse grasse, le DFG, mais seulement avec la durée du diabète (r = 0,278 ; 0,023). Chez les témoins, l’adiponectinémie totale différait selon le sexe (f 8,83 vs h 5,10 µg/L ; p < 0,001) et corrélait inversement à l’IMC (r = – 0,321 ; p = 0,009) et à la circonférence abdominale (r = – 0,327, p = 0,007). Les mêmes différences étaient retrouvés avec les 3 isoformes ; en plus la LMW corrélait avec l’HBA1C (r = – 0,29, p = 0,016).
Conclusion : L’adiponectinémie élevée des DTI sans complication rénale ne s’explique pas par ses déterminants classiques. Bien que cette cytokine soit élevée en cas de néphropathie, elle n’est pas corrélée au DFG chez les DT1 normotendus normoalbuminuriques. La cause de cette élévation demeure inconnue.
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Vol 35 - N° S1
P. 30 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.