O99 - Impact des variations alléliques de SOD1 dans le développement et la progression de la néphropathie dans trois cohortes de diabétiques de type 1 - 12/03/09
K Mohammedi [1],
S Maimaitiming [2],
N Bellili [2],
N Emery [2],
R Roussel [2],
S Hadjadj [3],
F Fumeron [4],
M Marre [4],
G Velho [2]
Voir les affiliationsIntroduction : Le stress oxydant est impliqué dans la physiopathologie de la néphropathie diabétique. La superoxyde dismutase 1 (SOD1) joue un rôle important dans la détoxification des espèces réactives d’oxygène. Dans cette étude, nous testons l’impact des variants alléliques de SOD1 dans le développement et la progression de la néphropathie chez des sujets diabétiques de type 1.
Matériels et méthodes : Sept SNPs couvrant le bloc haplotypique contenant SOD1 ont été étudiés chez 1 278 diabétiques de type 1 appartenants aux cohortes Surgene, Genediab et Genesis. Les études d’association ont été faites par régressions logistiques et l’analyse de survie (cohorte prospective Surgene) par un modèle régressif de Cox. L’association avec la sévérité de la néphropathie a été testée par régression logistique ordinale, avec le stade de la néphropathie (absence, microalbuminurie, macroalbimunurie, insuffisance rénale, insuffisance rénale terminale) codé en tant que variable dépendante polytomique. Toutes les analyses ont été ajustées par le sexe, l’âge, la durée du diabète, traitement par inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) et par d’autres anti-hypertenseurs.
Résultats : Nous observons une association de l’allèle rare G du polymorphisme rs17880135 à la néphropathie diabétique dans la cohorte Genediab : odds ratio 2,49 ; IC95 % 1,10-6,01 ; p = 0,03, modèle dominant (XG versus TT). Cet allèle est également associé à l’albuminurie (p = 0,01), à la créatinine plasmatique (p = 0,04), et à la pression artérielle diastolique (p = 0,05). L’association à la néphropathie diabétique a été confirmée dans la cohorte Genesis : odds ratio 1,97 ; IC95 % 1,04-3,8 ; p = 0,03. Aucun effet n’a été observé sur la survie sans événement rénal au cours de l’étude prospective Surgene (hazard ratio 1,08 ; IC95 % 0,69-1,58 ; p = 0,71). L’analyse groupée des 3 cohortes a confirmé l’association à la néphropathie diabétique (odds ratio 1,96 ; IC95 % 1,24-3,10 ; p = 0,001), à sa sévérité (stade ; p = 0,006), à la microalbuminurie (p = 0,01) et à la créatinine plasmatique (p = 0,04).
Conclusion : L’allèle G du polymorphisme rs17880135 de SOD1 est associé à la néphropathie diabétique, à sa sévérité, et à des phénotypes intermédiaires de la fonction rénale chez des sujets diabétiques de type 1. L’analyse génotypique et haplotypique d’autres SNPS du bloc haplotypique contenant SOD1 est en cours.
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Vol 35 - N° S1
P. 26 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.