O36 - Amélioration de la revascularisation des îlots pancréatiques après transplantation : approche génétique ou pharmacologique ? - 12/03/09
A Langlois,
W Bietiger,
E Seyfritz,
E Maillard,
A Belcourt,
M Pinget,
L Kessler,
S Sigrist
Voir les affiliationsIntroduction : Une revascularisation rapide et efficace des îlots pancréatiques au cours de la transplantation est essentielle pour la survie et la fonctionnalité du greffon à long terme. Le Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF), un puissant facteur de croissance vasculaire, pourrait être un facteur clé dans la modulation de la revascularisation des îlots après la transplantation. Le but de ce travail était d’optimiser la transplantation d’îlots pancréatiques par la surexpression du VEGF à l’aide de la thérapie génique avec utilisation d’un adénovirus ou par une approche pharmacologique avec de la déferoxamine (DFO).
Matériels et méthodes : Une transplantation intraportale de 1 000 îlots pancréatiques est réalisée dans un modèle syngénique de rat Lewis diabétique (Streptozotocyne). Les îlots transplantés ont été soit infectés in vivo à l’aide d’un adénovirus codant pour le gène du VEGF165 humain (4,108 pfu/pancréas), soit pré-incubés pendant 3 jours en présence de DFO (10 µmol/L). La revascularisation des îlots a été étudiée par immunohistochimie par marquage des vaisseaux, du VEGF et de l’insuline. Le contrôle métabolique des rats diabétiques transplantés a été évalué par la mesure du gain de poids corporel, de la glycémie, de la sécrétion du peptide-C durant 2 mois à jeun et en post prandiale.
Résultats : L’étude immunohistochimique de la vascularisation des îlots a montré une stimulation de leur revascularisation avec la DFO. De plus, celle-ci est associée à une préservation de la viabilité des îlots. L’étude métabolique a montré un gain de poids corporel avec la DFO et l’infection adénovirale 2 mois après transplantation (DFO : 28,5 ± 126,40 g ; infection : 30,67 ± 57,33 g versus -12,70 ± 17,03 g ; n = 3), une normoglycémie à jeun quelle que soit la condition expérimentale et une meilleurs sécrétion de peptide-C à jeun et en postprandial avec la DFO 1 mois après traitement (jeûne : DFO : 533,38 ± 44,61 pmol/L ; infection : 256,88 ± 126,40 pmol/L versus 270,33 ± 44,61 pmol/L ; n = 3).
Conclusion : L’approche pharmacologique de surexpression du VEGF par la DFO semble être un outil plus prometteur qu’une infection adénovirale du gène du VEGF pour améliorer la viabilité du greffon après transplantation.
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Vol 35 - N° S1
P. 10 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.