Traitement des kystes, tumeurs et pseudotumeurs bénignes des maxillaires - 01/01/96
Service de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hôpital Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l'Hôpital, 75651 Paris cedex 13 France
Résumé |
Le traitement d'un kyste, d'une tumeur ou d'une pseudotumeur bénigne des maxillaires se justifie par son augmentation potentielle de volume à l'origine de répercussions fonctionnelles, de comblement des cavités naturelles, de disgrâces morphologiques et par l'éventualité d'une surinfection. Très dissemblables sur les plans étiopathogénique, diagnostique et évolutif, ces lésions présentent pourtant des points communs, dont celui de requérir un traitement chirurgical.
L'identification de la lésion, dès sa découverte, devrait théoriquement permettre de lui opposer le traitement le plus adapté ; mais, en pratique, ce dernier n'est pas réalisé à l'appui de certitudes anatomopathologiques, mais d'une authentique réflexion diagnostique basée sur des arguments cliniques et radiographiques. En raison des risques de dissémination tumorale, des réactions inflammatoires induites gênant le diagnostic anatomopathologique et l'exérèse ultérieure, un prélèvement biopsique de première intention est le plus souvent un geste déplacé ; il peut être de plus source d'erreur, puisqu'une bonne étude anatomopathologique débute par l'examen macroscopique, puis microscopique, voire ultrastructural de l'ensemble d'une pièce d'exérèse.
Plusieurs éléments d'inégale importance permettent de prévoir le diagnostic histologique avec une probabilité raisonnable :
A l'extrême, une lésion volumineuse peut ne rester contenue que par un manchon conjonctivopériosté, au demeurant relativement résistant. A cet égard, il serait déraisonnable pour le chirurgien de ne s'appuyer que sur le seul argument de l'extension tumorale et d'une « rupture corticale » pour poser l'indication d'une chirurgie délabrante. Chacune des deux méthodes d'exérèse, conservatrice ou radicale, possède ses indications propres et évidentes. En revanche, tout l'intérêt et la difficulté de l'exposé des indications thérapeutiques résident dans les situations cliniques où les deux méthodes sont confrontées sous l'unique arbitrage de l'expérience du praticien.
Plan
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