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Stomatites bactériennes « non spécifiques » - 01/01/97

[22-045-A-10]
Étienne Piette : MD, LSD, PhD, ancien professeur associé
Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, université de Hong Kong, service de chirurgie maxillofaciale, plastique et reconstructrice, clinique Sainte Elisabeth,  Namur  Belgique
Article archivé , publié initialement dans le traité EMC Chirurgie orale et maxillo-faciale et remplacé par un autre article plus récent: cliquez ici pour y accéder

Résumé

Dans la littérature française traditionnelle, il est classique de faire une distinction entre des stomatites bactériennes dites « non spécifiques », dues à des germes de la flore buccale commensale, et des stomatites dites « spécifiques », plus rares, dues à des germes exogènes bien définis, responsables d'affections qui ont souvent un impact général et des manifestations plus ou moins importantes au niveau buccal.

Les stomatites dites « non spécifiques », fréquentes et banales, sont directement liées au mauvais état de la denture et du parodonte, ce qui explique leur localisation essentiellement mais non exclusivement gingivale, que d'autres facteurs locaux, voire généraux peuvent négativement influencer, soit lors de leur apparition, soit lors de leur extension. Les agressions buccales par des germes des dents ou du parodonte sont évidemment favorisées par le mauvais entretien de la cavité buccale. Des facteurs locaux (tableau I) et généraux (diabète, hypothyroïdie, immunodépression, hémopathies, etc.) interviennent également dans l'entretien et l'aggravation de ces infections dont le point de départ est surtout parodontal.

Ce sont donc surtout des « gingivites » ou « gingivostomatites » qui sont décrites ici, alors que le chapitre traitant des lésions dues à des bactéries dites « spécifiques » traitera plutôt de « stomatites » au sens large. Il faut aussi souligner ici qu'il est probable que des lésions gingivales ou buccales existantes ont, dans nombre de cas, favorisé, voire aggravé la traduction clinique de lésions bactériennes « spécifiques », par surinfection. Par ailleurs, il est aussi historiquement probable que des lésions buccales préexistantes ont été incorporées dans les tableaux cliniques offerts par lesdites stomatites « spécifiques ».

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