Effets du type d’aménagement horaire du travail sur la qualité de vie : étude auprès de 145 agents paramédicaux des services de réanimation - 02/03/09
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Résumé |
Contexte |
Pour mieux organiser les soins face aux insuffisances des effectifs, nous assistons à une volonté d’extension de l’horaire posté de 2 fois 12heures dans le secteur de la santé. Mais les évaluations de l’impact de cet aménagement sur la qualité de vie et le vécu des soignants sont insuffisantes.
Objectif |
L’objectif de notre étude était de documenter le rôle du type d’horaire travaillé sur la qualité de vie, la fatigue et l’épuisement professionnel auprès d’agents paramédicaux travaillant en secteur de réanimation.
Méthodes |
Une enquête à visée descriptive a été conduite auprès du personnel paramédical (infirmiers, aides-soignants et agents de service hospitaliers) de 3 services de réanimation du Centre Hospitalier de la Timone à Marseille. Trois groupes ont été définis par le type d’horaire travaillé : « 12heures alternance nuit-jour », « 10heures nuit », « 8heures jour ». Un livret de questions a été distribué à tous les agents ; il contenait une première partie correspondant à des données sociodémographiques, familiales et professionnelles et une seconde partie contenant des questionnaires auto-administrés, standardisés et validés, évaluant la qualité de vie (SF36), le niveau de fatigue (MFIS-5), l’épuisement professionnel (MBI).
Résultats |
Le taux de participation était de 78 %. L’analyse univariée montrait des niveaux de qualité de vie meilleurs dans le groupe d’agents travaillant en « 12heures » par rapport aux deux autres groupes, tandis que les niveaux de fatigue, d’épuisement étaient comparables. L’approche multivariée, cherchant à documenter le rôle propre du type d’horaire travaillé sur la qualité de vie a montré qu’effectivement la qualité de vie dans sa composante physique pouvait être influencée par le type d’horaire travaillé (les agents travaillant en 10heures ayant des niveaux de qualité de vie inférieurs aux autres), mais pas dans sa composante psychique où seuls les facteurs genre et durée du trajet domicile/lieu de travail étaient statistiquement liés à la qualité de vie.
Conclusion |
Ces résultats viennent alimenter les divergences déjà existantes sur le vécu des agents par rapport au type d’horaire travaillé. Le type d’aménagement horaire ne semble pas avoir d’impact sur la fatigue, ni sur la qualité de vie dans sa composante mentale, mais semble avoir un impact sur la qualité de vie dans sa composante physique. D’autres études sont nécessaires pour valider ces premières approches.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
The need to reorganize hospital care in view of the inadequate number of staff available has led some departments to change shift hours to two 12-hour shifts daily. The impact of this organization on the quality of life (QoL) and daily life of caregivers has not been studied sufficiently.
Objective |
The objective of our study was to document the role of the type of schedule worked on QoL, fatigue, and burnout among critical care nursing and paramedical staff.
Methods |
A descriptive survey was conducted among the nurses, nurses’ aides, and other paramedical staff of 3 critical care departments at the Timone Hospital Center in Marseille. Three groups were defined by the type of hours worked: 12-hour alternating night and day shifts, 10-hour nights, and 8-hour days. A booklet of questions was distributed to all staff; it contained one section that collected social, demographic, family and occupational data and another containing self-administered standardized and validated questionnaires that assessed QoL (SF36), fatigue (MFIS-5), and burnout (MBI).
Results |
The participation rate was 78%. The univariate analysis showed QoL was best in the group working 12-hour shifts, compared with the other 2 groups, while their levels of fatigue and burnout were similar. The multivariate approach, which sought to document the specific role of length of work shift on QoL showed that while the physical component of QoL might be influenced by number of hours worked (staff working 10-hour nights had lower QoL scores than either of the others), but the psychological component was not; only gender and duration of commute were significantly associated with QoL.
Conclusion |
These results add yet more divergence to the already existing reports on how employees experience the length of their workday. The specific scheduling does not appear to affect either fatigue or the mental component of QoL, but does appear to affect the physical component of QoL. Other studies are necessary to validate these initial approaches.
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Vol 38 - N° 3
P. 346-353 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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