Paramyxoviruses have been implicated in both animal and human infections. Some viruses, such as Morbilliviruses are responsible for large-scale epidemics. However, there are limited observations of these viruses crossing the host species barrier in nature. In 1994, in Australia a fatal infection in horses and humans was identified to be caused by a new Paramyxovirus, Hendra virus (HeV), and in 1998 in Malaysia, a closely related virus, Nipah virus (NiV) was responsible for fatal infections in pigs and humans. These two viruses were sufficiently different from previously described Paramyxoviruses to create a new genus, Henipaviruses. The natural reservoir of these viruses was the fruit bat (Pteropus), which is found in regions extending from the western Pacific to the eastern coast of Africa. Serological studies have established that as many as half the fruit bats in colonies throughout these regions may have antibodies against this family of viruses. The availability of diagnostic reagents for Nipah virus in humans have identified infections in several countries including, Bangladesh, India and Indonesia. In some of these epidemics, mortality in humans exceeds 75%. Deforestation is probably responsible for fruit bats leaving their ecological niches and approaching farms and villages. The infection of humans and animals may occur via contaminated foods or in certain cases by animals to man. At present, only within close families has human-to-human transmission been proposed. Henipavirus infections are probably more widespread than it is at presently known and so it is important to have an intense monitoring for these diseases, especially in countries where large-scale deforestation is happening.

Les Paramyxovirus sont responsables d’infections chez l’homme et l’animal. Certains d’entre eux, comme les Morbillivirus, sont responsables d’épidémies à grande échelle. Cependant, peu d’observations mettent en évidence un franchissement de la barrière des espèces. En 1994, en Australie, on a identifié une infection mortelle chez les chevaux et les humains, causée par un nouveau Paramyxovirus, le virus Hendra. En 1998, en Malaisie, un virus relativement proche, le virus Nipah, a été responsable d’infections fatales chez l’homme et le porc. Ces deux virus étaient suffisamment différents des Paramyxovirus précédemment décrits pour que l’on crée un nouveau genre : les Hénipavirus. Le réservoir naturel de ces virus est la chauve-souris frugivore (Pteropus) que l’on rencontre dans des régions s’étendant depuis le Pacifique Ouest jusqu’à la côte est de l’Afrique. Des études sérologiques ont montré que plus de la moitié des chauves-souris frugivores retrouvées dans des colonies au sein de ces régions possèdent des anticorps contre les Hénipavirus. À l’aide de moyens de diagnostic mis en place contre le virus Nipah, des infections humaines ont été identifiées dans différents pays dont le Bangladesh, l’Inde et l’Indonésie. Au cours de ces épidémies, le taux de mortalité chez l’homme a dépassé les 75 %. La déforestation massive est probablement responsable de la fuite des chauves-souris frugivores depuis leurs niches écologiques pour se rapprocher des fermes et villages. L’infection des hommes et des animaux semble passer par l’ingestion de denrées contaminées et, dans certain cas, directement de l’animal à l’homme. À l’heure actuelle, des transmissions interhumaines n’ont été mises en évidence qu’au sein de familles très proches. Les infections à Hénipavirus sont probablement plus répandues que ce que l’on en sait pour l’instant et il est donc crucial d’établir un suivi intensif de ces maladies, en particulier dans les pays où l’on observe une déforestation massive.