Association d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs et d’une coronaropathie asymptomatique : stratégie de prise en charge - 26/02/09
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Résumé |
Le présent travail a étudié l’utilisation de la coronarographie systématique avant chirurgie élective pour artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) et le résultat précoce et les aspects techniques de la réalisation simultanée d’une revascularisation coronaire et de la chirurgie de l’AOMI chez des malades ayant des lésions coronaires asymptomatiques. Nous avons réalisé une coronarographie pré-opératoire chez 82 malades ayant un pontage électif des artères des membres inférieurs et qui n’avaient aucun symptôme d’insuffisance coronaire. Les 82 malades ont été divisés en trois groupes suivant qu’ils avaient une sténose inférieure à 70%, une sténose supérieure à 70% or pas de sténose coronaire. Chez les malades ayant une sténose coronaire supérieure à 70% nous avons réalisé simultanément la chirurgie artérielle périphérique et un pontage aorto-coronaire (PAC) alors que les autres malades n’ont eu que la chirurgie artérielle périphérique. La coronarographie pré-opératoire a montré des lésions coronaires chez 69,5% (n = 57) des malades. Les malades ayant des lésions coronaires étaient plus âgés, avaient davantage d’hypertension artérielle et de diabète que les malades sans lésion coronaire (tous p < 0,05). L’électrocardiogramme pré-opératoire ne montrait une ischémie myocardique que chez trois malades sur 57 (5,3%) ayant des lésions coronaires. Parmi les 61 malades qui ont eu un pontage artériel périphérique, 27 (47,4%) ont eu un PAC simultané. Parmi les malades ayant des lésions coronaires, 78,9% (45/57) ont nécessité un pontage périphérique, alors que 64,0% (16/25) des malades sans lésion coronaire ont nécessité un pontage périphérique (p = 0,11). Lorsqu’on comparait le PAC simultané et la chirurgie périphérique chez les malades ayant une AOMI avec coronaropathie et le pontage artériel périphérique chez les malades ayant une AOMI quelles que soient les lésions coronaires, la seule différence significative était dans la durée de l’intervention (362,00 ± 79,18 versus 246,55 ± 79,15 min, p = 0,00). Lorsqu’on comparait les malades ayant une AOMI avec lésions coronaires qui n’ont eu qu’une chirurgie artérielle périphérique, le résultat était semblable. Deux malades qui avaient des lésions coronaires et ont eu une chirurgie artérielle périphérique isolée sont décédés (p = 0,16). Les malades ayant des lésions occlusives périphériques doivent être examinés à la recherche d’une insuffisance coronaire par coronarographie, qu’ils aient ou non des symptômes d’ischémie myocardique et le PAC et la chirurgie artérielle périphérique sont sûrs et faisables.
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Vol 22 - N° 5
P. 704-712 - septembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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