To analyse the annual level of global external, internal and skin exposure to ionizing radiation of employees in a university health care establishment (AP–HP).

The exposure to ionizing radiation was assessed among the 6,618 subjects (7.12% of the personnel of AP–HP) occupationally exposed. Their external exposure was monitored using 43,680 passive dosimeters, every month (34.8%) for category A or three months (65.2%) for category B. Ring dosimeters were used to measure the finger doses for workers in nuclear medicine and interventional radiology. Moreover, 1,672 workers in controlled zone had electronic dosimeters. The internal exposure was determined by radiochemical and radiometric measurements.

The annual average external effective dose was low (0.032mSv). No internal contamination was observed. Total body doses and skin doses never exceeded the dose limit. Ring dosimeter gave a better assessment of finger doses. The upper doses were observed in radiotherapy (0.038mSv) and nuclear medicine (0.66mSv).

The occupational exposure of health care workers was very far from the regulatory total body dose limit (20mSv). These measurements remain a step into the radiation protection optimization process needed by the stochastic effects of ionizing radiation, without known threshold.

Étude de la dose efficace externe et interne et de la dose équivalente cutanée reçue annuellement par les travailleurs exposés aux rayonnements ionisants dans les hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris (AP–HP) dans le cadre du bilan annuel du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

En 2006, 6618 employés (7,12 % du personnel de l’AP–HP) ont été suivis par dosimétrie passive du corps entier au moyen de 43680 dosimètres passifs lus mensuellement pour les agents classés en catégorie A (34,8 %) ou trimestriellement pour ceux de la catégorie B (65,2 %). De plus, 527 personnes ont bénéficié d’une dosimétrie complémentaire des extrémités et 1672 intervenant en zone contrôlée, d’une dosimétrie active.

La dose efficace externe moyenne est faible, 0,032mSv, très éloignée de la valeur de la dose limite légale. Aucun dépassement de dose du corps entier ni cutanée n’est enregistré. Aucune exposition interne n’est détectée par analyse radiotoxicologique ni anthroporadiométrie. Les doses moyennes les plus élevées sont observées dans les secteurs comprenant la proportion la plus élevée de travailleurs classés en catégorie A : en médecine nucléaire et en radiothérapie. La surveillance en routine de l’exposition des extrémités par bagues permet une meilleure évaluation des doses que celle par dosifilms.

Le bilan de la radioprotection présenté au CHSCT de l’AP–HP contribue à l’évaluation des risques, la définition d’un programme local d’actions et la responsabilisation de l’ensemble des personnes concernées. En effet, bien que le niveau actuel d’exposition du personnel se trouve très en deçà des limites réglementaires (20mSv), il ne constitue qu’une étape dans le processus d’optimisation de la radioprotection contre les effets stochastiques, sans seuil incontesté.