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Suivre les nouveau-nés à risque. Pourquoi ? Comment ? Pour une action médico-psychosociale dès l’hospitalisation néonatale - 09/02/09

Doi : 10.1016/j.arcped.2008.11.006 
A. Maurel Ollivier a, b
a Centre d’assistance éducative (CAE) du tout-petit, centre d’action médicosociale précoce (CAMSP), Entraide universitaire, 27, rue du Colonel-Rozanoff, 75012 Paris, France 
b Service de neuropédiatrie, hôpital Armand-Trousseau, 26, rue du Docteur-Arnold-Netter, 75012 Paris, France 

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Résumé

Le suivi habituel des enfants à risque est centré sur le dépistage des séquelles de la pathologie périnatale, dont ont besoin les pédiatres réanimateurs et néonatologistes pour évaluer leurs pratiques. L’objectif mis en avant est la prise en charge des pathologies par une intervention la plus précoce possible. Mais ce modèle médical classique, c’est-à-dire le diagnostic de ce qui est pathologique, et un programme de consultations médicales prévues à dates fixes sont-ils adaptés aux besoins des enfants à risque et de leurs parents ? Au-delà du dépistage, la consultation de développement du centre d’action médicosociale précoce (CAMSP) « Rozanoff », mise en place à l’hôpital Armand-Trousseau en 1985, est une consultation où travaillent en étroite collaboration une neuropédiatre, une kinésithérapeute, une pédopsychiatre-psychanalyste et une assistante sociale. Le suivi, commencé dès l’hospitalisation néonatale, est centré sur les besoins de l’enfant et de ses parents. Le premier objectif est le soutien des interactions parents–enfant. L’observation d’une enfant née à 26 SA ayant présenté un évitement du regard en lien avec les symptômes dépressifs de sa mère montre l’intérêt de ce suivi. Pourquoi les consultations de ce type, prenant en compte dans un même lieu et un même temps les risques médical, psychique et social, sont-elles encore si peu nombreuses ? Pourquoi rencontre-t-on une telle disproportion entre l’attention portée au risque d’atteintes neurologiques, sans prévention ni guérison possible aujourd’hui, et le peu d’intérêt que suscite le risque psychique et social pour lequel il existe des possibilités de prévention et de traitement efficaces ?

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Abstract

The usual follow-up of high-risk children concentrates on screening for sequelae of perinatal pathology, required by emergency pediatricians and neonatologists to assess their practices. The objective is to manage pathologies by intervening as early as possible. However, is this classical medical model, i.e., the diagnosis of something pathological and a schedule of consultations planned at specific dates, adapted to the needs of high-risk children and their parents? Beyond screening, the child development consultation at the Rozanoff Early Medico-Social Action Center, set up at the A. Trousseau Hospital in 1985, proposes a consultation in which a neuropediatrician, a physical therapist, a pediatric psychiatrist-psychoanalyst, and a social worker closely collaborate. The care begun during neonatal hospitalization concentrates on the needs of the child and parents, with a primary objective of lending support to child–parent interaction. The observation of a child born at 26 GW presenting gaze avoidance concurrent with symptoms of depression in the mother exemplifies the importance of this visit. Why are there still so few of this type of consultation taking into account the medical, psychological, and social risks in a single visit? Why is the attention given to neurologic problems, for which there is currently no cure, so disproportionate to the lack of awareness of the psychological and social risks for which effective prevention and treatment possibilities do exist?

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Mots clés : Nouveau-nés à risque, Action médicosociale précoce, Prématurité, Interactions parents-enfant, IMC, Séquelles neurologiques, Risque psychique et social


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Vol 16 - N° 2

P. 201-208 - février 2009 Retour au numéro
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