Mastication - Déglutition - 01/01/98
Karine Bideau : Interne des Hôpitaux
Marie-Agnès Giroux : Assistante des Hôpitaux, chef de clinique à la Faculté
Hervé Gouerou : Professeur des Universités, praticien hospitalier
Service d'hépato-gastro-entérologie, centre hospitalier universitaire de la Cavale Blanche, 29609 Brest cedex France
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Résumé |
La déglutition est l'acte de propulsion des aliments et de la salive dans l'estomac. On considère généralement que l'initiation de la déglutition dépend de la volonté. Toutefois, entre les repas, la majorité des déglutitions sont des actes involontaires déclenchés par la sécrétion salivaire. La déglutition comporte trois phases : buccale, pharyngée et oesophagienne. Seule la phase buccale peut dépendre de la volonté. En revanche, la phase pharyngée et la phase oesophagienne sont entièrement réflexes. La déglutition est déclenchée par la stimulation de récepteurs sensitifs localisés au niveau de la bouche et du pharynx. Ces récepteurs transmettent des influx nerveux vers le centre de la déglutition localisé dans le bulbe rachidien. Une fois déclenché, le réflexe de déglutition est entièrement contrôlé par ce centre qui organise un processus d'activation séquentielle de la musculature striée du pharynx. L'organisation du péristaltisme au niveau de la musculature striée de l'oesophage est différente de celle de la musculature lisse. Le péristaltisme primaire au niveau de la partie striée dépend du centre de la déglutition et résulte de l'activation séquentielle de branches du nerf vague dans le sens aboral. Le péristaltisme au niveau de la musculature lisse dépend en partie du système nerveux intrinsèque. On individualise deux types de neurones au niveau des plexus myentériques de l'oesophage : des neurones excitateurs cholinergiques qui stimulent les cellules musculaires des couches circulaire et longitudinale ; des neurones inhibiteurs à médiation nitrergique qui innervent essentiellement la couche circulaire. Le péristaltisme résulte d'une action coordonnée de ces deux types de neurones. Au niveau de la couche circulaire, il existe un gradient de latence de la contraction dans le sens aboral et l'onde péristaltique est précédée d'une onde inhibitrice qui provoque une relaxation musculaire. Le tonus de repos du sphincter inférieur de l'oesophage est essentiellement d'origine myogène. Le mécanisme qui induit la relaxation du sphincter inférieur de l'oesophage est identique à celui qui détermine l'onde inhibitrice au niveau du corps de l'oesophage.
Plan
- Données fondamentales sur la physiologie de la motricité digestive
- S. Roman, F. Mion
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