Maladies à prions ou encéphalopathies spongiformes transmissibles - 23/01/09
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Résumé |
Les maladies à prions ou encéphalopathies spongiformes transmissibles sont des maladies humaines et animales, connues de longue date et ayant la caractéristique particulière d'être transmissibles naturellement ou expérimentalement. Elles se définissent aussi par leur rareté, leur longue durée d'incubation, leur évolution fatale sans rémission, sans aucune réaction inflammatoire ou immunitaire détectable et par des lésions cérébrales qui associent spongiose, raréfaction neuronale et gliose astrocytaire. La nature exacte de l'agent transmissible reste discutée et l'on continue de parler d'ATNC pour « agent transmissible non conventionnel », soulignant ainsi ses caractéristiques physicochimiques et biologiques très particulières. Ces caractéristiques, associées au fait qu'aucune structure évocatrice d'un micro-organisme conventionnel et qu'aucun acide nucléique spécifique n'ont pu être mis en évidence dans les tissus malgré des titres infectieux élevés, ont conduit Stanley B. Prusiner à émettre l'hypothèse d'une protéine infectieuse (« prion » pour proteinaceous infectious particle). Le prion serait la forme anormale d'une protéine normale, la PrP, qui sous sa forme cellulaire PrPc est ancrée à la membrane des cellules de nombreux tissus, notamment des neurones, et est sensible aux protéases. C'est en acquérant une conformation spatiale anormale que la PrPc est convertie en PrPres, riche en feuillets β plissés lui conférant ses propriétés de résistance aux protéases, d'insolubilité dans les détergents et d'agrégabilité. Si le lien entre l'accumulation de PrPres et la survenue des lésions est discuté, la présence de PrPres est constante au cours des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) et sa mise en évidence est nécessaire au diagnostic de certitude. Des interactions entre l'agent infectieux et l'équipement génétique de l'hôte jouent un rôle déterminant dans le déclenchement et l'évolution de ces maladies. La découverte du Kuru, à la fin des années 1950, l'apparition de cas iatrogènes au cours des années 1970, l'identification de l'encéphalopathie spongiforme bovine en 1985 et la révélation de sa transmission à l'homme 10 ans plus tard expliquent largement le regain d'intérêt actuel pour ces maladies mais aussi les craintes qu'elles font peser sur la santé publique. Elles n'en demeurent pas moins un modèle passionnant de recherche car elles appartiennent à la fois au groupe des maladies neurodégénératives avec accumulation de protéines, au groupe des maladies transmissibles mais aussi au groupe des affections génétiques puisque certaines d'entres elles sont à transmission mendélienne dominante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Encéphalopathie spongiforme transmissible, Prion, Maladie de Creutzfeldt-Jakob, Kuru, Gerstmann-Sträussler-Scheinker, Insomnie fatale familiale, Variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob
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