Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde se portent mieux après des exercices en piscine chauffée par rapport aux mêmes exercices en terrain sec - 22/01/09
RÉSUMÉ DE : EVERSDEN L, MAGGS F, NIGHTINGALE P, JOBANPUTRA P. |
A pragmatic randomised controlled trial of hydrotherapy and land exercises on overall well being and quality of life in rheumatoid arthritis. BMC Musculoskeletal Disorders 2007;8:23. [Préparé par Gro Jamtvedt et Kåre Birger Hagen, Éditeurs CAP.]
Question : Chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (PR), comparer les effets d’exercices individualisés réalisés en piscine chauffée ou sur terrain sec.
Méthodes : Essai randomisé contrôlé à double insu. Service hospitalier de rhumatologie de Birmingham, GB.
Participants : Cent quinze patients atteints de PR selon les critères de l’ACR (American College of Rheumatology) étaient invités à participer, soit lors d’un passage dans l’unité de rééducation, soit par courrier. Deux groupes déterminés au hasard : 57 patients dans le groupe des exercices sur terrain sec ; 58 patients dans le groupe des exercices en piscine chauffée.
Interventions : L’eau de la piscine était chauffée à 35 °C pour les séances par groupes d’au moins quatre patients. Sur terrain sec, les exercices étaient réalisés par groupes de six patients au maximum. Des exercices était adaptés à chaque patient avec l’objectif d’améliorer la mobilité articulaire, la force musculaire et les activités fonctionnelles. Tous les patients suivaient le même programme de six semaines avec une séance de 30 minutes hebdomadaire. Les patients étaient libres, sans obligation, de refaire les exercices à domicile.
Évaluation : Le critère d’évaluation principal était une auto-détermination de l’effet du traitement utilisant une échelle de 7 points (1 = beaucoup moins bien ; 7 = beaucoup mieux). Les critères d’évaluation secondaires étaient une échelle visuelle analogique (EVA) douleur, un questionnaire de santé générale (HAQ, health assessment questionnaire), un test de vitesse de marche de 10 m et le questionnaire de qualité de vie EuroQol-5D. Une évaluation des critères secondaires était également réalisée trois mois après la fin du traitement.
Résultats : À la fin du traitement, 87 % des patients (40/46) du groupe de balnéothérapie disaient se sentir mieux ou beaucoup mieux. Cette proportion était significativement plus élevée que le 47,5 % des patients (19/40) traités en terrain sec (risque relatif = 1,8 ; IC95% [1,3 - 2,6]). Selon l’analyse de sensibilité, ce résultat était robuste, résistant à de nombreuses conditions. Il n’y avait pas de différence entre les groupes en termes de modification de la douleur, du HAQ, du test de vitesse de marche de 10 m, ou de l’EuroQol-5D, aussi bien à la fin du traitement que trois mois après la fin du traitement.
Conclusions : La probabilité que des patients atteints de PR se sentent mieux ou beaucoup mieux immédiatement après une séance d’exercices est plus importante après un travail en piscine chauffée qu’après le même travail sur terrain sec. La durée de cet effet n’est pas connue (le risque relatif était calculé par les éditeurs CAP).
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Vol 9 - N° 85-86
P. 18 - janvier-février 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.