La détermination de la cause d'une infertilité chez un homme revêt un triple intérêt diagnostique, thérapeutique et pronostique. Le diagnostic, outre qu'il donne l'avantage psychologique pour les patients de connaître les raisons de leur infertilité, évite l'errance médicale que beaucoup d'entre eux connaissent en allant d'un praticien à un autre et diminue la prescription d'examens complémentaires inutiles. Le premier examen à demander chez un homme infertile est une analyse de la qualité spermatique réalisée par le spermogramme et le spermocytogramme. Une spermoculture est également systématiquement demandée à la recherche d'une infection latente. Ce bilan spermatique est complété par des tests dynamiques avant la mise en route d'une éventuelle assistance médicale à la procréation. En pratique, l'enquête étiologique nécessite parfois de compléter le bilan paraclinique par une étude de la qualité nucléaire des spermatozoïdes, une biochimie séminale, un bilan hormonal, des examens radiologiques et une exploration génétique. Un diagnostic correct permet alors le choix d'une thérapeutique ou d'une alternative appropriées (insémination intra-utérine, fécondation in vitro avec ou sans injection intracytoplasmique du spermatozoïde, pertinence d'une biopsie testiculaire, don de sperme, recours à l'adoption) et permet de mesurer un risque éventuel pour la descendance.