Estimer l’impact budgétaire dans le système de soins français qu’implique l’introduction du traitement par le rituximab après échec d’un ou de plusieurs agents anti-TNF⍺ dans la polyarthrite rhumatoïde.

Un modèle de Markov reproduit l’évolution, sur une durée de quatre ans, chez des patients traités par infliximab, étanercept, adalimumab ou par rituximab après échec d’un ou de plusieurs traitements anti-TNF⍺ dans une étude multicentrique. Une analyse de sensibilité a été réalisée pour prendre en compte les patients en troisième ligne ou plus de traitement qui sont supposés consommer plus de soins.

Quand le rituximab n’est pas utilisé, le coût annuel total des soins médicaux est de 16555 € par patient, dont 13206€ sont liés au coût du médicament en lui-même. Quand le rituximab est le seul traitement utilisé, ces coûts diminuent respectivement à 11444€ et 7469€. Les économies globales sont de 5000€ par patient et par an. Sur la période de quatre ans, les économies globales pour l’ensemble de la population concernée sont de 118 millions d’euros. Dans l’analyse de sensibilité, la différence entre H2 et H2-coefficient 2 (20 %) atteint 5400000 € en coûts directs globaux pour la première année de simulation. Cette différence diminue au cours de la période pour atteindre 2400000 € pour la quatrième année de simulation. Cela est dû au fait que les coûts du traitement par rituximab en lui-même sont indépendants de la ligne de traitement.

Si les agents anti-TNF⍺ étaient les seuls traitements disponibles, le coût annuel global du traitement serait de 16555€ par patient en comparaison de 11444€ pour les patients traités uniquement par rituximab. Des économies importantes (−31 %) sont attendues avec l’utilisation du rituximab après échec d’un ou de plusieurs anti-TNF⍺. Cette différence est due, principalement, à un plus faible coût du médicament. Ces économies pourraient encore s’accroître dans l’avenir avec une utilisation plus précoce du rituximab dans la PR.