Syphilis buccale - 01/01/03
Scarlette Agbo-Godeau : Attaché-consultant
Département de pathologie de la muqueuse buccale, service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, service du professeur Jacques-Charles Bertrand. Hôpital Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l'Hôpital, 75651 Paris cedex 13 France
Résumé |
La syphilis reste une maladie d'actualité, en voie de recrudescence, associée ou non au syndrome de l'immunodéficience acquise. La forme primaire buccale se manifeste par le chancre d'inoculation, dont l'aspect classique est souvent modifié par des traitements intempestifs. Il est toujours associé à une adénopathie importante. La positivité des tests biologiques peut être retardée ; il faut parfois les renouveler en cas de suspicion clinique. Le venereal disease research laboratory et le Treponema pallidum haemagglutination assay sont des tests de dépistage, le fluorescent Treponema antibody absorption test est le plus précoce et le plus fiable. La syphilis secondaire buccale s'exprime comme autrefois par des lésions extrêmement polymorphes et contagieuses, souvent associées à une atteinte cutanée et à des signes généraux. Les sérologies sont positives et confirment le diagnostic à condition de l'avoir évoqué. La syphilis tertiaire buccale a pratiquement disparu. Des manifestations cutanéomuqueuses, à type de gommes, vasculaires et osseuses ont été décrites. Le traitement de choix reste la pénicillinothérapie, permettant la guérison. Le diagnostic et le traitement de cette maladie posent parfois de difficiles problèmes déontologiques, d'autant que sa déclaration n'est plus une obligation.
Mots-clés : syphilis, maladie sexuellement transmissible, chancre, adénopathie, syphilides, plaques muqueuses, gommes, TPHA-VDRL, FTA-abs, TIT
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