Résorptions pathologiques des dents permanentes évoluées - 01/01/03
Mohand Mesbah : Assistant hospitalier universitaire
UFR d'odontologie de Paris 7, service d'odontologie Garancière-Hôtel-Dieu, 5, rue de Garancière, 75006 Paris France
Laboratoire de biologie orofaciale et pathologie, Inserm U-0110, IFR 58, Institut biomédical des Cordeliers, 15-21, rue de l'Ecole-de-Médecine, 75006 Paris France
Résumé |
Les résorptions dentaires sont pathologiques, hormis la forme physiologique qui accompagne la chute des dents déciduales.
Lorsque le parodonte et/ou la pulpe dentaire subissent des agressions traumatiques ou infectieuses, un processus de destruction est initié dans les tissus durs de la dent : cément, dentine et ... émail. Ces résorptions sont le résultat de l'action de cellules de type clastique suivant un processus complexe. En fonction de la nature du stimulus et du siège de l'irritation, les manifestations de cette résorption sont internes ou externes, superficielles ou profondes, réversibles ou irréversibles. Cette résorption peut prendre une forme évolutive dite de remplacement, lorsqu'un tissu néoformé semblable à l'os comble la perte de tissu dentaire, jusqu'à disparition complète de la racine, ou une forme inflammatoire, elle aussi progressive, qui intéresse souvent à la fois la racine et l'os environnant. L'apport de la biologie durant ces dernières décennies a permis de comprendre ce phénomène et d'expliquer pourquoi différentes classifications ont été proposées au fil des années.
Malgré le caractère plus récent de la classification de Trope, c'est celle de Tronstadt qui est retenue par la majorité des auteurs et qui est utilisée ici en raison de sa clarté.
Le diagnostic des résorptions est toujours tardif en raison de l'absence de signes cliniques au stade initial. Lorsque ceux-ci apparaissent sous la forme d'une dyschromie, d'une mobilité, d'une absence totale de mobilité, voire d'une complication infectieuse, il est souvent trop tard. C'est dire que le diagnostic précoce repose sur la radiographie qui peut révéler, de façon fortuite, une résorption débutante.
Quant au traitement, il est avant tout étiologique et pluridisciplinaire, et demande une prise en compte des processus biologiques. Il est essentiellement préventif, souvent palliatif, parfois curatif visant à arrêter le processus pathologique. Certaines de ces résorptions, internes ou externes, cessent d'évoluer et cicatrisent spontanément, d'autres arrêtent leur évolution mais après suppression des causes traumatiques ou infectieuses qui les ont provoquées. D'autres cas de résorption échappent à nos possibilités thérapeutiques actuelles.
Mots-clés : résorption, résorption dentaire, ankylose, résorption interne, résorption externe, traumatisme, ostéoclaste, odontoclaste, cémentoclaste
Plan
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