Évolution épidémiologique de souches de Clostridium difficile isolées d’infections dans le CHU Jean-Verdier–René-Muret entre 2001 et 2007 - 12/12/08
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Résumé |
Clostridium difficile est le principal agent responsable de diarrhées postantibiotiques nosocomiales. Depuis 2006, des foyers épidémiques ont été décrits en France impliquant la souche hautement virulente NAP1/027 qui présente un haut niveau de résistance à l’érythromycine et aux fluoroquinolones. L’objectif a été de suivre l’évolution épidémiologique et de surveiller la résistance aux antibiotiques de souches de C. difficile isolées dans le CHU Jean-Verdier–René-Muret dans des services médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et gériatriques. Au total, 33 souches toxinogènes isolées, entre 2001 et 2007, de patients symptomatiques ont été étudiées. Les toxines A et B ont été recherchées par méthode immuno-enzymatique (ICTAB, Meridian). La sensibilité des souches vis-à-vis du métronidazole, de la vancomycine, de l’érythromycine, de la moxifloxacine a été déterminée par diffusion en milieu gélosé. Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) au métronidazole, à la vancomycine et à la tigécycline ont été déterminées par le E-test (AES). Pour la toxine binaire, les gènes cdtA et cdtB ont été recherchés par PCR. Trente-deux souches ont fait l’objet d’un typage moléculaire par PCR-ribotypage utilisant les amorces décrites par Bidet et al. Sur la période étudiée, aucune souche n’était résistante au métronidazole, à la vancomycine et à la tigécycline. En revanche, on note une diminution de la sensibilité à la moxifloxacine (100 % en 2001 versus 28,5 % en 2007) et à l’érythromycine (60 % en 2001 versus 14 % en 2007). La PCR-ribotypage a permis de mettre en évidence : (1) la persistance d’un clone épidémique sur une période de huit mois en 2002 ; (2) un clone épidémique chez sept patients d’un même service de MCO entre juin et octobre 2007 et (3) des souches non reliées épidémiologiquement. À ce jour, aucune souche NAP1/027 n’a été caractérisée parmi les souches résistantes à l’érythromycine et la moxifloxacine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Clostridium difficile is the most common agent of nosocomial bacterial diarrhoea in adults. In 2006, C. difficile outbreaks were described in France with the highly virulent strain PCR-ribotype 027, which is also resistant to moxifloxacin and erythromycin. The aim of this study is to perform a phenotypic and molecular characterization of C. difficile strains isolated in Jean-Verdier–René-Muret hospitals.
Thirty three C. difficile toxigenic strains isolated in symptomatic patients from 2001 to 2007 were studied. Toxins A and B detection was performed with an immunoenzymatic method (ICTAB, Meridian). The agar diffusion method was performed for determination of antibiotic susceptibility for metronidazole, vancomycin, erythromycin and moxifloxacin. The E-test was performed for determination of metronidazole, vancomycin and tigecycline MIC. Binary toxin genes cdtA and cdtB were detected by PCR. PCR-ribotyping was performed according to Bidet et al. From 2001 to 2007, all the isolates studied were susceptible to metronidazole, vancomycin and tigecyclin. We observed a significant decrease of susceptibility to moxifloxacin (100% in 2001 versus 28.5% in 2007) and to erythromycin (60% in 2001 versus 14% in 2007). Toxins A/B were detected in all the isolates. Fifteen per cent of the isolates studied produced the binary toxin not correlated with a specific PCR-ribotype. Ribotype 18 was the most prevalent PCR-ribotype detected since 2006. The isolates displaying this PCR-ribotype were resistant to erythromycin and moxifloxacin and were principally isolated in the same ward, suggesting cross infection. This study showed that: (1) over a six-year period, the susceptibility to metronidazole and vancomycin remained stable; (2) different clones of C. difficile circulated during these six years. Recently an epidemic strain resistant to erythromycin and moxifloxacin of ribotype 18 has emerged in the gastroenterology unit where fluoroquinolones are frequently used demonstrating the role of antibiotic selection pressure. The emergence of these isolates could explain the significant decrease of susceptibility to moxifloxacin and erythromycin observed in 2007. However, today, no isolate with a PCR-ribotype 027 was detected.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Clostridium difficile, Sensibilité aux antibiotiques, PCR-ribotypage, Toxine binaire
Keywords : Clostridium difficile, Antibiotic susceptibility, Binary toxin, PCR-ribotyping
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Vol 56 - N° 7-8
P. 412-416 - novembre-décembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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