Les objectifs de cette étude ont été d’évaluer le risque potentiel de transmission d’agents infectieux par la sonde en ALR périphérique et de comparer deux techniques de nettoyage d’une sonde infectée.

Étude prospective.

Pour la première partie de l’étude (P1), 30blocs périphériques ont été réalisés sous échographie. À la fin de chaque procédure, la sonde était décontaminée soit avec un détergent/désinfectant (DD : n=15), soit plus simplement essuyée avec deux chiffons secs (CS : n=15), choisis de manière aléatoire. Les prélèvements bactériologiques étaient réalisés avant et après DD et CS, puis mis en culture sur une gélose chocolat. La seconde partie de l’étude (P2) a été réalisée afin de comparer l’efficacité de deux techniques de nettoyage de la sonde. Les sondes d’échographie étaient préalablement imprégnées d’un gel ensemencé de trois germes avant d’être soumise à DD (n=10) ou CS (n=10), choisis de manière aléatoire. Les prélèvements bactériologiques étaient collectés avant et après nettoyage et ensemencés sur une gélose chocolat.

Dans P1, toutes les sondes étaient stériles avant et après nettoyage, indépendamment de DD ou CS. Dans P2, toutes les sondes ont été infectées par le gel ensemencé (UFC>150) qui se comporte comme la gélose. Après DD (n=10) ou CS (n=10), les sondes étaient considérées comme propres (UFC<10).

Les résultats de cette étude suggèrent que le risque de transmission bactérienne par la sonde d’échographie lors de l’ALR périphérique est très faible et que l’essuyage simple de la sonde à l’aide de deux chiffons après chaque procédure est suffisant.

The objective of this study was to determine if the ultrasound probe can act as a vector for cross-infection and to compare two cleaning methods for ultrasound probes in order to limit or control the transmission risk.

Prospective study.

The first part of the study (P1) was conducted to evaluate the possibility of the ultrasound probe to serve as a source of cross-contamination. Thirty blocks were placed under ultrasound guidance in elective outpatients. After each procedure (Proc), the ultrasound probe was decontaminated/cleaned using either an antiseptic solution spray (AS: n=15) or just wiped with two dry paper sheets (DP: n=15), in a randomly assigned order. Bacteriological samples were collected before and after each decontamination/cleaning methods and inoculated on a chocolate agar plates. The second part of the study (P2) was conducted to compare the effectiveness of two cleaning methods for ultrasound probes. The ultrasound probes were exposed to a large inoculum of three bacteria (Inoc). They were then cleaned/decontaminated using either DP (n=10) or AS (n=10), in a randomly assigned order. Bacteriological samples were collected before and after each cleaning/decontamination methods and inoculated on a chocolate agar plates.

During P1, after Pro, all probes were found to be sterile before and after both AS and DP. During P2, after Inoc, all probes were found infected (CFU>150) but were considered sterile (CFU<10) after both DP and AS.

The results of this study suggest that the risk of cross-infection during ultrasound guidance in locoregional anaesthesia is really low. Our data suggest that wiping ultrasound probe with two dry paper sheets is an adequate cleaning method to prevent cross-contamination risk.