Diminuer la douleur postopératoire aiguë en chirurgie carcinologique du sein par une infiltration peropératoire de ropivacaïne. Évaluer l’impact de la technique sur la douleur à un an.

Étude prospective, randomisée, double insu, contrôlée contre placebo.

Chez 81 patientes, randomisées en deux groupes, en fin de chirurgie carcinologique du sein, les berges de la plaie ont été infiltrées avec 40ml de ropivacaïne à 4,75mg/ml ou de sérum physiologique. L’impact sur la douleur postopératoire aiguë a été évalué par comparaison des mesures de douleur sur échelle visuelle analogique et comparaison de la consommation d’antalgiques durant les 24 premières heures postopératoires. À un an, les patientes ont été interrogées par téléphone à la recherche de douleurs chroniques postopératoires. L’intensité de ces douleurs postopératoires chroniques a été évaluée par le questionnaire de la douleur de Saint-Antoine.

Il n’a pas été observé de bénéfice de la technique sur l’analgésie postopératoire aiguë, ni sur la survenue de douleurs postopératoires chroniques.

L’infiltration des berges cicatricielles par de la ropivacaïne en fin de chirurgie carcinologique du sein ne semble pas apporter de bénéfice ni à court, ni long terme.

Decrease acute pain after breast cancer surgery by an infiltration of ropivacaine. Analyse effect on chronic pain.

Prospective randomised double blind versus placebo study.

Eighty-one patients randomised between two groups received wound infiltration with 40ml of ropivacaine 4.75mg/ml or placebo. Acute pain was assessed during 24h with analogical visual scale and antalgic consumption. One year later, telephonic interviews looked for chronic pain and evaluate it with McGill Pain Questionnaire.

Analogical visual scale pain score, antalgic consumption and chronic pain incidence were similar between groups.

Ropivacaine scar infiltration provided no acute or chronic pain relief after breast cancer surgery.