Application in general practice of treatment guidelines for patients with dyslipidaemia: The RESPECT study - 05/12/08
Summary |
Background |
Screening for and management of dyslipidaemia are crucial in primary and secondary prevention of cardiovascular disease. The impact on general practitioners (GP) of the 2005 French guidelines for hypercholesterolaemia has not been evaluated.
Aims |
To compare GP’s estimation of cardiovascular risk with that from a theoretical calculation; to analyse the consequences of cardiovascular-risk estimation on the threshold of therapeutic intervention and the target low-density lipoprotein cholesterol (LDL-C) concentration; and to analyse patients’ awareness of their hypercholesterolaemia.
Methods |
The RESPECT study was a transverse, multicentre, observational survey conducted between March 2006 and February 2007 by 1797 GP in France. Inclusion criteria were adults with primary hypercholesterolaemia who had not taken lipid-lowering drugs within the previous 6 months.
Results |
Of the 5627 patients included (60.9% men; mean age±standard deviation 58.2±11.0 years; body mass index 27.2±4.1kg/m2; mean total cholesterol 2.68±0.37g/L; LDL-C 1.79±0.35g/L), 1963 (36.2%) had at least three cardiovascular risk factors. GP identified a high cardiovascular risk level in 40.8%, moderate risk in 45.8% and low risk in 13.4% of patients. These compared with calculated rates of 48, 23 and 29%, respectively (κ concordance 59.4%). For most patients (98.2%), GP defined the therapeutic target based on LDL-C concentration. The target LDL-C was significantly different when cardiovascular risk was estimated by GP versus that calculated theoretically. The higher the estimated risk level, the greater the rate of introduction of lipid-lowering drugs and the shorter the time to the next GP visit. Most patients considered themselves to be well or rather well informed about their cholesterol concentration (91.3%), the causes (64.3%) and consequences of cholesterol-induced diseases (83.7%), and the difference between ‘good’ and ‘bad’ cholesterol (57%). Most (81.5%) patients were aware of the benefits of lipid-lowering drugs on cardiovascular disease prevention; 95.8% considered adequate diet and compliance with pharmacological treatment to be very important.
Conclusion |
Recent French guidelines for hypercholesterolaemia are used widely by GP in practice. They enable correct assessment of overall cardiovascular risk level, have an impact on the therapeutic threshold of intervention by physicians and improve patients’ awareness of the relevance of cholesterol concentration.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Le dépistage et la prise en charge des dyslipidémies sont des éléments majeurs de la prévention primaire et secondaire cardiovasculaire (CV). L’impact des recommandations françaises de 2005 pour la prise en charge des hypercholestérolémies par les médecins généralistes (MG) n’a pas été évalué.
Objectif |
Comparer l’estimation du niveau de risque CV par les MG à celui calculé par une méthode mathématique ; analyser les conséquences de cette estimation sur les mesures thérapeutiques et le niveau de LDL-cholestérol cible ; analyser les connaissances des patients sur leur hypercholestérolémie.
Méthodes |
L’étude RESPECT est une étude multicentrique, transversale, observationnelle, menée de mars 2006 à février 2007 auprès de 1797 MG. Les critères d’inclusion principaux étaient des patients adultes ayant une hypercholestérolémie primaire et n’ayant pas reçu de traitement hypolipémiant durant les six mois précédent l’étude.
Résultats |
Cinq mille six cent vingt-sept patients (77 % d’hommes, âge moyen : 58,2 ± 11 ans ; IMC : 27,2 ± 4,1 kg/m2) ont été inclus. Le cholestérol total était à 2,68 ± 0,37 g/L, le cholestérol LDL à 1,9 ± 0,35 g/L et 1963 (36,2 %) patients avaient au moins trois facteurs de risque CV. Les MG ont identifié un haut niveau de risque CV chez 40,8 %, un risque modéré chez 45,8 % et un faible risque chez 13,4 % patients. Les valeurs respectives en utilisant la méthode de calcul théorique était de 48, 23 et 29 % (concordance kappa, 59,4 %). Pour la majorité des patients (98,2 %), les MG ont défini une cible thérapeutique basée sur le niveau de cholestérol LDL. La cible de cholestérol LDL était significativement différente quand le niveau de risque CV était estimé par le MG que lorsqu’il était calculé de manière théorique. Il y avait une corrélation étroite entre le niveau estimé de risque CV et la prescription d’un traitement hypolipémiant, ainsi que le temps séparant la première consultation de la seconde. La plupart des patients se considérait comme bien ou assez bien informé sur leur niveau de cholestérol (91,3 %), les causes (63,4 %) et les conséquences des maladies induites par une hypercholestérolémie (83,7 %) et la différence entre le « bon » et « mauvais » cholestérol (57,2 %). Les patients étaient informés des bénéfices attendus d’un traitement hypolipémiant dans la prévention des maladies CV (81,5 %). Ils considéraient le plus souvent qu’une diététique adaptée et une bonne compliance au traitement pharmacologique ont une importance majeure (95,8 %).
Conclusion |
Les récentes recommandations françaises de la prise en charge des hypercholestérolémies sont largement appliquées par les MG dans leur pratique quotidienne. Ces recommandations permettent d’avoir une estimation correcte du niveau de risque CV global. Elles ont un impact sur le niveau d’intervention thérapeutique utilisée par les praticiens et améliorent les connaissances sur les pathologies liées aux hypercholestérolémies par les patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Dyslipidemia, Cardiovascular disease, Cholesterol, Risk factor, General practice
Mots clés : Dyslipidémie, Hypercholestérolémie, Pathologies cardiovasculaires, Cholestérol, Facteur de risque, Recommandations, Médecine générale, Prévention primaire
Plan
Vol 101 - N° 11-12
P. 715-721 - novembre-décembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.