L’histoire de la réparation des pertes de substance nasales se confond avec celle de la médecine. Dès 3000ans av. J.-C., en Inde, la reconstruction nasale faisait partie des ambitions de l’homme. Les pertes de substance columellaires sont aujourd’hui encore des sujets d’interrogation et constituent un enjeu technique d’actualité. Ces pertes de substance columellaire peuvent avoir de multiples origines : traumatismes, infections, résection chirurgicales de lésions cutanées, séquelles de fentes labiales bilatérales, etc. La reconstruction de la columelle est complexe, car cette entité anatomique est formée d’un ensemble tridimensionnel situé au carrefour de la pointe et des ailes du nez, du septum et du philtrum labial, auquel s’ajoute même une « quatrième dimension » : la fonction. Différentes techniques chirurgicales ont été proposées. Les indications, les avantages, les inconvénients et les variantes de chaque technique sont discutés dans ce travail.

The repair of nasal defects is thought to be the most ancient of facial reconstructive procedures, dating back to at least 3000 BC in India. In spite of the development of nasal reconstruction concepts, leading to remarkable esthetic and functional improvements, columella reconstruction is yet a contemporary challenge. Columella defects may result from trauma, infections, carcinoma resection, syphilitis, bilateral cleft lip, etc. Maintaining symmetry, contour and function are essential for a successful columella reconstruction. Multiple factors help to determine the optimal repair method, including the size of the defect, its depth and location, and the strength of the underlying nasal framework. This article presents a range of techniques and discusses the application of these methods to specific columella defects. A chronological review of columellar reconstruction procedures used for this partial rhinopoiesis is exposed.