P190 - Intervention diététique dans une unité d’oncologie : impact d’une équipe experte en terme de dépistage et de prise en charge de la dénutrition - 04/12/08
L Fouques [1],
A Fallières [1],
S Fiore [1],
C Janiszewski [1],
P Senesse [1],
S Thézénas [2],
A Vaillé [1],
N Augeix [2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Dans le cadre du dépistage de la dénutrition dans les services d’oncologie médicale et chirurgicale, nous avons mis en place des outils spécifiques à partir de critères reconnus par la SFNEP et l’HAS. L’objectif de ce travail est d’évaluer, à partir de ces outils, la prévalence de la dénutrition ainsi que la prise en charge en fonction de l’expertise diététique.
Matériel et Méthodes. – Ce travail prospectif a été mené entre avril et août 2008. Tous les patients étaient systématiquement dépistés par les diététiciens. Pour cette phase d’expérimentation, il était créé 3,5 postes diététiques. Le matériel utilisé comprenait : un dossier médical informatisé, un formulaire informatique de saisie créé par l’équipe. La saisie du formulaire était réalisée en 2 phases : une première, administrative et médicale, avant la consultation du patient, la seconde nutritionnelle, au lit du patient avec saisie en direct sur des tablettes informatiques wifi. Les critères nutritionnels retenus pour ce travail étaient : l’index de masse corporelle (IMC), le pourcentage de perte de poids à 1 mois et à 6 mois, l’albuminémie, le Nutritional Risk Index (NRI) et le Mini Nutritional Assessment (MNA).
Un seul critère de dépistage permettait de classer le patient en dénutrition moyenne ou sévère et correspondait à la dénutrition théorique. En pratique, le diététicien expert validait l’état nutritionnel du patient.
Résultats. – Un dépistage systématique était réalisé pour 1 460 séjours, 1 286 en oncologie médicale et 174 en chirurgie. Le pourcentage de dénutrition théorique comparé au pourcentage de dénutrition réellement codé par l’équipe experte est noté au tableau ci-dessous.
Par ailleurs l’équipe experte proposait sur l’ensemble de la population (n = 1460) une prise en charge spécifique qui comprenait : 71 % de surveillance diététique régulière (n = 1046), 39 % de conseils diététiques n = 567 (enrichissement, régimes spécifiques, texture modifiée, répartition alimentaire personnalisée), 31 % de mise en place de compléments alimentaires (n = 455) et 18,5 % de demande d’avis médical pour la nutrition (n = 270).
Tableau :
Conclusions. – Les diététiciens estiment la dénutrition sur des critères objectifs mais aussi prennent en compte l’évaluation dans le temps, la toxicité des traitements, les capacités de récupération de l’organisme face aux stress… La prise en charge sera alors ciblée, adaptée aux besoins avec un suivi personnalisé. On peut ainsi espérer une qualité de prise en charge optimale pour tous les patients hospitalisés.
Plan
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Vol 22 - N° S1
P. 146 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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