P159 - Valorisation de l’acte de prise en charge de la dénutrition dans le résumé de sortie standardisé du patient : état des lieux des pratiques - 04/12/08
S Delestras [1],
A Janoly-Dumenil [1],
E Pradat [2],
C Chambrier [3],
V Pirioux [4],
H Favre [2],
M Le Pogam [2],
H Labrosse [1],
C Stamm [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – L’objectif de l’étude est d’analyser les pratiques de codage des RSS des pôles d’activité médicale (PAM) d’un établissement hospitalier polyvalent concernant la dénutrition et l’alimentation parentérale (AP).
Matériel et Méthodes. – La pharmacie réalise la dispensation à délivrance nominative quotidienne des poches d’AP et tient à jour une base de données des « séjours-patients ». Chaque « séjour-patient » regroupe : identification et âge, début et fin de délivrance de l’AP, service, indication, type et nombre de poches d’AP dispensées. L’étude a été réalisée à partir de cette base de données pour les patients adultes ayant reçu des poches d’AP de type prémélanges industriels durant le premier semestre 2007. En collaboration avec le département d’information médicale, les Résumés d’Unité Médicale (RUM) correspondants ont été collectés. Le codage de la dénutrition et celui de l’AP ont d’abord été analysés de façon globale, puis pour les « séjours patients » dont l’indication de l’AP connue à la pharmacie était « dénutrition ». Enfin, pour ces mêmes patients, à partir des RUM non codés en terme de dénutrition, une évaluation de la valorisation des RSS correspondants a été réalisée.
Résultats. – L’étude a porté sur 533 RUM soit 401 patients, et a concerné les 3 PAM (Médecine, Chirurgie, Urgences/Réanimations) de l’hôpital (soit 32 services au total). Le codage de l’AP est effectué pour 22 % des RUM analysés, tous services confondus, avec des pratiques relativement hétérogènes selon les PAM ; 36 % dans le PAM Médecine, 27 % dans le PAM Chirurgie, et 6 % dans les PAM Urgences/Réanimations. Le codage de la dénutrition est réalisé en moyenne pour 26 % des RUM analysés : 22 %, 0,6 %, 50 %, pour les PAM Médecine, Chirurgie et Urgences/Réanimations respectivement. Parmi les RUM des patients dont l’indication de l’AP dans la base de données pharmacie mentionnait la dénutrition, les résultats sont du même ordre avec 29 % de codage de la dénutrition et 12 % de codage de l’AP. Le codage de l’AP n’est pas déterminant dans le groupage du RSS en GHM mais il reste descriptif du séjour, et signe le poids de la prise en charge du patient. Le codage de la dénutrition dans le RUM est par contre essentiel car oriente vers un GHM et donc un groupe homogène de séjour différent, mieux valorisé. Pour les RUM pour lesquels le codage de la dénutrition aurait du être réalisé, l’introduction du diagnostic de dénutrition fait basculer un GHM sans CMA à un GHM avec CMA, parfois même avec CMAS. La différence de tarifs en est impactée d’autant : pour chaque GHM étudié (10 au total sont concernés), on note une variation de 200 à 4 500 euros.
Conclusions. – Les résultats sont en cours de communication auprès des équipes médicales afin de les sensibiliser au codage de la dénutrition. Nous proposons d’aller plus loin par un audit de dossiers patients de manière à corréler l’évaluation/prise en charge de la dénutrition et le codage dans le RUM, dans le cadre d’une EPP conjointe Unité de Nutrition Clinique-Pharmacie.
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Vol 22 - N° S1
P. 131 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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