P129 - Préparation centralisée de la nutrition parentérale pédiatrique à la pharmacie du CHU de Dijon : évaluation économique du projet - 04/12/08
Introduction et But de l’étude. – depuis fin 2006, suite à un travail de standardisation des formules avec les prescripteurs, la pharmacie du CHU de Dijon assure l’approvisionnement, le suivi, la dispensation et la traçabilité des poches de nutrition parentérale pédiatrique (NPP) dont la préparation est sous-traitée à un façonnier. Malgré une sous-traitance élargie à des formules « personnalisées », une partie des mélanges, dont la formulation au jour le jour rend impossible leur sous-traitance, est toujours réalisée dans les unités de soins. Il est donc envisagé, dans les locaux de la future pharmacie, de centraliser la préparation de la NPP. Le but de cette étude a été de déterminer, d’un point de vue économique, l’acceptabilité du projet.
Matériel et Méthodes. – 1. Recueil de prescriptions, dans tous les services de pédiatrie, sur une période représentative de 5 semaines (formulaire établi à la pharmacie). 2. Analyse quantitative et qualitative des données (tableaux Excel). 3. Extrapolation des données à un an. 4. Calcul du coût du fonctionnement actuel (sous-traitance et préparations dans les services). 5. Comparaison avec le coût estimé d’une préparation centralisée.
Résultats. – l’enquête a montré une consommation annuelle d’environ 5 200 mélanges pour NPP, dont 1/3 préparés dans les services. Sur 6 services concernés, seuls la Réanimation Pédiatrique et la Médecine Néonatale font appel à la sous-traitance, qui couvre respectivement 63 % et 98 % de leurs besoins. Actuellement, le coût de l’activité s’élève à 503 015 € par an, alors qu’il est estimé à 513 683 1 par an pour une préparation centralisée. Néanmoins, le coût élevé de la sous-traitance (99,60 €/poche) est considérablement compensé par le faible coût des préparations effectuées dans les unités de soins (72,84 €/poche). En outre, si les dépenses annuelles de type I (personnel) semblent augmentées avec la centralisation de la préparation (de 175 767 € à 240 313 €), les dépenses annuelles de type II (médicaments) seraient largement diminuées, passant de 324 986 € à 232 451 €. La non-dépense ainsi réalisée, sans compter les locaux et frais d’équipements déjà prévus dans le budget de la future pharmacie, serait d’environ 28 000 € par an.
Conclusions. – les résultats de l’étude économique plaident plutôt en faveur d’une préparation centralisée de la NPP à la pharmacie. L’Institution, qui doit se prononcer prochainement sur le devenir de l’activité de NPP au CHU, tiendra compte de ces résultats. Elle prendra certainement aussi en considération les avantages sanitaires que pourrait présenter la centralisation de la NPP : la suppression des mélanges réalisés dans les unités de soins permettrait d’en améliorer la qualité et d’en sécuriser la préparation, tout en permettant au personnel infirmier actuellement chargé de cette activité de se recentrer sur sa mission de soins auprès des enfants hospitalisés.
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Vol 22 - N° S1
P. 116 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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