P102 - Effets d’un extrait de quinoa enrichi en 20-hydroxyecdysone sur l’adiposité dans le cadre du syndrome métabolique. - 04/12/08
A S Foucault [1],
R Lafont [2],
W Dioh [3],
G Fromentin [4],
S Veillet [3],
D Tomé [4],
A Quignard-Boulangé [4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Le syndrome métabolique est une pandémie qui atteint désormais l’Europe et certains pays en développement. Il existe une demande croissante pour des produits naturels alimentaires aidant à sa prévention et à sa prise en charge. Les phytoecdysones, molécules largement répandues dans le règne végétal, ont de multiples effets bénéfiques chez l’homme, notamment des propriétés hypoglycémiantes, hypocholestérolémiantes et d’activation de la synthèse protéique. Parmi les plantes alimentaires, le quinoa, contient une quantité significative de 20-hydroxyecdysone (20-E), la phytoecdysone majoritaire. Le but de cette étude a été de caractériser les effets d’un extrait de quinoa enrichi à 2 % en 20-E sur un modèle animal d’obésité.
Matériel et Méthodes. – Des souris mâles C57Bl/6, âgées de 5 semaines, ont été soumises à un régime témoin (P : 14 %, G : 74 %, L : 12 % de l’énergie) ou à un régime hyperlipidique HL (P : 14 %, G : 35 %, L : 51 % de l’énergie), pendant 3 semaines. Simultanément, chaque groupe de souris a été supplémenté ou non, soit avec l’extrait de quinoa (0,4 % en poids dans le régime), soit avec la 20-E pure. Dans tous les cas, la quantité de 20-E quotidienne apportée est égale à 5 mg par kg de poids de souris. La croissance des animaux a été suivie pendant toute la durée du traitement et un test de tolérance au glucose a été réalisé en fin d’expérimentation. Après 3 semaines, les animaux ont été sacrifiés et le poids des foies et des tissus adipeux sous-cutanés inguinaux (TASC) et épididymaires (TAE) a été mesuré. La cellularité du TAE, les paramètres métaboliques et hormonaux ont été déterminés.
Résultats. – L’administration de l’extrait de quinoa ou de 20-E n’a pas modifié de manière significative la croissance des souris quel que soit le régime. Chez les animaux non traités, nous avons observé un effet du régime HF qui se manifeste par une augmentation de 70 % de l’adiposité épididymaire et une augmentation de 95 % du poids moyen adipocytaire. Dans le groupe de souris sous régime HF, l’administration d’extrait de quinoa ou de 20-E a engendré une diminution de l’adiposité, respectivement de 23 % et 35 % dans le TAE et de 20 % et 41 % dans le TASC. Ces effets sont liés à une diminution du poids moyen adipocytaire (respectivement de 32 % et 41 %), le nombre d’adipocytes restant identique. En revanche, aucun effet du régime et du traitement à l’extrait de quinoa ou à la 20-E n’a été mis en évidence sur l’intolérance au glucose.
Conclusions. – Cette étude préliminaire permet de montrer qu’au cours de l’installation de l’obésité induite par un régime HL, un apport alimentaire d’extrait de quinoa enrichi en 20-hydroxyecdysone présente un effet bénéfique sur le contrôle de la masse grasse via une diminution de la taille des adipocytes. Des expérimentations sont en cours afin de savoir si ces effets se retrouvent dans le cadre du traitement d’une obésité installée et quels sont les mécanismes impliqués.
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Vol 22 - N° S1
P. 103 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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