O036 - Insuffisants respiratoires à domicile 2 – irad2 : une étude prospective, contrôlée, multicentrique combinant à domicile une supplémentation nutritionnelle orale, un réentraînement à l’effort et une substitution androgénique chez l’insuffisant respiratoire - 04/12/08
C Pison [1],
C Pichard [2],
F Costes [3],
F Caron [4],
C Chérion [1],
I Court-Fortune [3],
M Antonini [5],
J Gonzales [6],
L Meziane [7],
L Molano [8],
B Wuyam [9],
T Similovski [6],
B Melloni [5],
M Hayot [7],
J Augustin [4],
A Cuvelier [8],
C Tardif [8],
J Janssens [10],
J Desport [11],
H Lejeune [12],
C Prefaut [7],
H Roth [1],
N J M Cano [13]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La dénutrition au cours de la BPCO, parvenue au stade d’insuffisance respiratoire chronique (IRC), est un facteur indépendant de morbi-mortalité et qui n’est pas influencée par la prise d’une supplémentation nutritionnelle orale (SNO) donnée seule. L’objectif principal de cette étude était de comparer les effets chez l’IRC dénutri de traitements combinés avec éducation thérapeutique pendant 3 mois à domicile contre une éducation thérapeutique seule sur la tolérance à l’effort et la qualité de vie, les objectifs secondaires les effets sur la composition corporelle et la survie à 15 mois.
Matériel et Méthodes. – 122 sujets avec IRC traitée par oxygénothérapie au long cours (OLD) à domicile, n = 70, ventilation non invasive (VNI) + OLD, n = 35, VNI, n = 7, ventilation sur trachéotomie, n = 2, âgés de 66 ± 10 ans (M ± 1 écart-type), 91 hommes, 109 avec un trouble ventilatoire obstructif, 19 avec un trouble ventilatoire restrictif ou mixte furent inclus depuis 8 centres entre 2003 et 2007. À l’inclusion, à l’air ambiant PaO2 : 7,7 ± 1,2; PaCO2 5,9 ± 0,9 kPa ; VEMS 31 ± 13 % th. ; VEMS/CVF 39,4 ± 13,4 % ; PMax 36 ± 13 watts ; temps endurant55 % Pmax 8’50 ± 7’14 ; périmètre de marche de 6 minutes (PM6) 290 ± 130 m ; qualité de vie spécifique par Questionnaire Respiratoire Chronique (QRC) 77 ± 17 [20-140]. L’IMC était à 21,5 ± 3,9 ; la masse non grasse mesurée (MNG) par bioimpédance 43,6 ± 9,0 kg ; l’albumine 36,9 ± 4,5 g/L ; la transthyrétine 210 ± 60 mg ; CRP 6,45 [1-72]. Les patients étaient ensuite tirés au sort entre Éducation thérapeutique seule délivrée lors de 7 visites à domicile par infirmière, ou diététicienne ou kinésithérapeute, groupe Control, n = 62 ou Soins intégrés combinant en plus de l’éducation thérapeutique une SNO avec 560 kcal, Respifor®, un réentraînement à l’effort et une substitution androgénique par testostérone undécanoate orale, 160 mg/j-chez les hommes, 80 mg/j chez les femmes. Les effets étaient exprimés en % des valeurs à l’inclusion et comparés entre les 2 groupes par ANCOVA – SPSS.
Résultats. – à 3 mois, les échanges gazeux non modifiées de même que VEMS, CVF et taux des exacerbations. Le PM6 augmentait +29 % p : = 0,19, le QRC de 8,7 %, p < 0,05 ; l’IMC de 2,5 %, p = 0,004 ; la MNG de 3,6 %, p = 0,02 ; la transthyretin de 16,3 %, p < 0,05 ; la CRP de 3 %, p = 0,04 ; l’hémoglobine de 5,8 %, p = 0,02 ; la PMax de 21 %, p = 0,005 ; le temps endurant 55 % Pmax de 93 %, p < 0,0001. À 15 mois, la mortalité était en intention de traiter de 12/62 dans le groupe Contrôle contre 6/60 dans le groupe Soins intégrés, p = 0,15 et respectivement de 12/62 et 2/51 en per protocole, p = 0,013.
Conclusions. – Chez l’IRC dénutri, une intervention intégrée de 3 mois à domicile avec SNO améliore la qualité de vie, la tolérance à l’effort, le statut nutritionnel en intention de traiter et la survie à 15 mois chez les patients qui ont reçu au moins 1/3 des traitements. PHRC2001, Nutricia-France, Numico-Nutricia, DIRC, Organon, ANTADIR, CNMR, AGIR@dom, SFNEP
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Vol 22 - N° S1
P. 41 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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