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Résumé

Le terme de néoplasie intraépithéliale de la vulve (« vulval intraepithelial neoplasia » [VIN]) a été forgé par analogie avec celui de néoplasie intraépithéliale cervicale (« cervical intraepithelial neoplasia » [CIN]) pour désigner plusieurs entités cliniques qui correspondent à un aspect anatomopathologique semblable, sinon très voisin, celui de dysplasie intraépithéliale avec atypies cellulaires et anomalies architecturales. Contrairement à ce qui peut être observé au niveau du col, on n'observe pas la progression de VIN 1 en VIN 2, VIN 3, les anomalies observées sont d'emblée des VIN 3, et une VIN n'évolue pas forcément vers l'invasion. Tout dépend en effet du contexte clinique. La même image histologique correspond en fait à diverses entités. Ainsi, on peut distinguer les VIN 3 indifférenciées, ou dysplasies sévères étagées, et les VIN différenciées, en général associées à un lichen scléreux. Les VIN 3 indifférenciées correspondent en fait elles-mêmes à trois entités cliniques bien distinctes dont seulement les deux dernières peuvent être considérées comme associées, du moins en partie, à une infestation à « Human papillomavirus » : la classique maladie de Bowen de la vulve, les papuloses bowenoïdes de pronostic favorable, de description plus récente, et les VIN 3 dites confluentes, plus rares et plus sévères, volontiers associées à un contexte d'immunodépression.

Mots-clés : carcinome in situ, dysplasies, maladie de Bowen, néoplasies intraépithéliales, papulose bowenoïde, VIN, vulve

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