Est ici relaté le cas de Laura, une femme dont le deuil est empêché en raison du traitement très inhabituel réservé aux cendres de son compagnon, vécu par elle comme une profanation. L’examen des logiques funéraires anciennes et modernes a fourni un cadre pour penser avec elle une telle expérience et l’aider à élaborer une solution rituelle, condition pour que son deuil reprenne un cours plus habituel. Cette situation permet d’évaluer la validité du modèle de Niemeyer et al. (Behavorial Scientist 46 (2), 235–251.) selon lequel le travail d’élaboration déclenché par la perte se situe à la jonction entre le soi et le groupe social.

This text describes the case of Laura, a woman who was unable to mourn because of the unusual treatment of her companionʼs ashes, which she experienced as a kind of profanation. Exploring past and present European funerary practices with her in therapy established a framework for thinking her own experience. This framework also helped her invent a ritual, making it possible for her to engage in a more normal mourning process. This case allows an appraisal of Niemeyer et al.ʼs model (Behavorial Scientist 46 (2), 235–251.) which argues that meaning making triggered by loss is pursued at the juncture of self and social system.