Niveau d’anxiété et de dépendance des primoconsommants d’anxiolytiques : une étude de psychométrie - 05/11/08
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Résumé |
Contexte |
L’épidémie anxieuse et son corollaire, la prescription d’anxiolytiques, posent un problème de santé publique, en raison de la dépendance chimique qu’ils entraînent.
Objectif |
Évaluer la population frontière risquant de basculer dans la dépendance aux anxiolytiques.
Méthode |
L’étude a analysé une série de primoconsommateurs d’anxiolytiques suivis en médecine générale et arrivés au troisième mois de prescription. Elle a utilisé deux autoquestionnaires validés, l’Hospital Anxiety and Depression scale (HAD) et l’échelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines (ECAB).
Résultats |
Quatre-vingt-trois pour cent des primoconsommants étaient encore anxieux et 23 % étaient devenus dépendants.
Discussion |
Il existe un paradoxe entre la prescription et la prise prolongée d’anxiolytiques associée à un risque de dépendance, et les consensus professionnels recommandant des cures courtes en médecine ambulatoire non spécialisée s’adressant à des primoconsommateurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Context |
The anxiety epidemic and its corollary, the widespread prescription of anxiolytics, present a public health problem in view of the risk of addiction to these drugs.
Objective |
To assess the level of anxiety and addiction in the borderline population at risk of addiction.
Design |
The study analyzed a series of patients in the third month of their first prescription for anxiolytics. It used two validated scales: the Hospital Anxiety and Depression scale (HAD), and a French scale measuring addiction (the “Echelle Cognitive d’Attachement aux Benzodiazepines” or ECAB).
Result |
83% of patients were still anxious at the third month of treatment. 23% had become addicted.
Discussion |
There is a contradiction between the prolonged prescription and use of anxiolytics, which are associated with a risk of addiction, and professional guidelines that recommend short treatment for outpatients using these drugs for the first time.
Ce qui était connu
• | La dépendance induite par les benzodiazépines et leurs dérivés est un problème de santé publique. |
• | Les recommandations de bonne pratique ont comme objectif de réduire le risque de dépendance en limitant la durée du traitement. |
Ce qu’apporte l’article
• | Le risque d’apparition d’une accoutumance aux anxiolytiques dès le moyen terme (troisième mois de traitement) est élevé. |
• | La prise en charge de la maladie anxieuse en médecine ambulatoire limitée aux anxiolytiques est insuffisante pour en contrôler les symptômes. |
• | Cela devrait justifier la diffusion de thérapeutiques non chimiques dans la prise en charge des anxieux en médecine générale. |
Plan
Vol 37 - N° 11
P. 1555-1560 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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